mardi 2 octobre 2012

Histoires du Saint Rosaire




Je vous salue, Marie pleine de grâces ;
Le Seigneur est avec vous.

Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l'heure de notre mort.
Ainsi soit-il .



Origines

Le "Je vous salue Marie" est une prière composée de deux parties définies à des époques différentes.


La première partie est l’antienne Ave Maria, paroles de l'ange lors de l'Annonciation (Luc 1,28) 

"L'Ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi..."



et d'Élisabeth au moment de la Visitation (Luc 1,42), en usage depuis le ve siècle.

Alors elle poussa un grand cri et dit : " Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein




La seconde partie comporte le titre de Théotokôs ("Mère de Dieu"), défini au IIIe concile oecuménique, le concile d'Éphèse, en 431. 





Notre Dame donnant le Rosaire à saint Dominique et le Scapulaire
à saint Simon de Stock. Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul (ancien
couvent des Cordeliers). Lons-le-Saulnier. Jura. XVIIIe.

Cette seconde partie du Je vous salue, Marie sont les ultimes paroles prononcées sur son lit de mort par saint Simon Stock, supérieur de l'Ordre du Carmel, en 1265 :

 "Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen."

L'Église joignit ces paroles à cette prière, ce qui donna sa forme définitive à l'Ave Maria.

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Histoire


En 431, le concile d'Ephèse, réuni à la demande de l'empereur Théodose condamnait l'hérésie nestorienne.


 En effet, Nestorius, évêque de Constantinople, refusait à Marie le titre de mère de Dieu. Le concile décida que Jésus étant à la fois Dieu et homme.

Marie pouvait donc légitimement être honorée au titre de Mère de Dieu et le concile ordonna qu'on invoquerait la Sainte Vierge sous cette glorieuse qualité par les paroles :

"Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort."

La forme actuelle de l'Ave Maria est donc utilisée depuis 431.

Retour sur les débuts du Rosaire.


Une coutume des premiers siècles voulait que les gens instruits et lettrés récitassent les psaumes bibliques et il semble que l'on ait étendu cette dévotion à l'ensemble des Chrétiens,dès le Haut Moyen Age, sous une forme simplifiée, en remplaçant les 150 psaumes de la Bible  .....




 Les Psaumes ont été regroupés dans le Livre des Psaumes (en hébreu Tehilim (תהילים, « Louanges ») et ils ont une place importante dans la liturgie juive.
Les psaumes ont une dizaine d'auteurs. Ils sont principalement attribués au roi David, 
sans que cela garantisse qu'il en soit réellement l'auteur. Il les aurait écrits au début duxe siècle avant notre ère. Néanmoins, tout au long du livre des psaumes (sefer tehilim en hébreu), on voit que de nombreux personnages bibliques ont écrit des psaumes (Adam, les fils de Coré, Moïse...)2.

Dans la lithurgie catholique
le chant des psaumes est réglé au rythme de la Liturgie des Heures qui représentent sept réunions de prière en 24 heures : laudes, tiers, sextes, nones, vepres, complies, vigiles. Chacune de ces prière reprend des psaumes dans un ordre défini.


....par 150 Pater 

Cette répétition de prières fut rapidement utilisée parmi les laïcs. 
On appelait donc, à l’époque, Psautier du Christ, une série de 150 Notre Père (il y a, dans la Bible, 150 psaumes). Pour ne pas «perdre le fil», les fidèles utilisaient des fils (cordelettes) avec des nœuds, ou des colliers de grains, appelés patenôtres (Ils servaient à compter le nombre de Notre Père ou Pater Noster), à l’origine de nos actuels chapelets.


puis progressivement par 150 Ave Maria











Dès la fin du XI ème siècle, on commence à utiliser ces patenôtres pour réciter les Ave Maria. Par amalgame, on désigne alors Psautier de la Vierge, une série de 150 Ave, divisée en 3 groupes de 50. L’importance des prières mariales croit tout au long du XIe siècle, et au début XII ème siècle.

Les cordelettes à noeuds puis les bouliers à grains inventés, peut-être sous l'influence des musulmans rencontrés lors des pèlerinages en Terre Sainte ou lors des premières Croisades, pour compter les psaumes et les Notre Père, vont être utilisés dès lors pour compter les «Je vous salue Marie».




les premières paroles de l'Ave Maria étant d'origine angélique, cette prière fut connue sous le nom de Psautier Angélique ou de Marie .et qui deviendra ensuite le Rosaire.


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 Contre les hérétiques

prêtres manichéens

 Au départ, la percée du christianisme s'est effectuée au détriment des anciennes croyances païennes et il est arrivé que certains mélangeassent quelque peu paganisme et christianisme. Lorsque ces personnes étaient instruites et influentes, on aboutissait parfois à des hérésies. 
Ainsi en fut-il de Manès, réformateur persan du III siècle, qui, n'acceptant pas la victoire du Christ sur la mort et le rachat des péchés du monde au soir du Vendredi Saint,

 persistait à voir l'univers comme un combat entre le Bien et le Mal, entre la Lumière et les Ténèbres, (d'où le nom de Manichéisme employé pour désigner des dichotomies sommaires).


 Manès pensait que les êtres humains ne sont que les apparences d'âmes déchues qui se réincarnent jusqu'à ce qu'elles aient connu l'union avec le Christ, union qui fait d'elles des êtres purs (pur se disant en grec katharos, ceux qui professaient cette croyance ont été connus sous le nom de Cathares).



 Les débuts du Rosaire comme arme spirituelle remontent au XII siècle, où il fut utilisé par Saint Dominique dans sa lutte contre l'hérésie des Albigeois.






Le catharisme apparaît en Languedoc au cours du xiie siècle et six évêchés cathares s'y créent. Face à un clergé chrétien riche et parfois corrompu et dénonçant cette situation, cette nouvelle religion n’a aucun mal à se développer dans les classes inférieures de la population, puis à gagner les couches les plus hautes de la société.

Contrairement à la doctrine catholique, les cathares considèrent qu'il existe deux principes supérieurs, le bien (Dieu) et le mal (Satan). La création du monde, imparfaite, relève du mal et les cathares doivent s'extraire de leur prison charnelle pour retourner à Dieu.

 Pour cela, ils prônent une vie de pauvreté et de renoncement pour atteindre une perfection spirituelle. Certains cathares se destinent à l'état religieux et après être ordonnés, pratiquent une vie d'ascète et sont appelés Parfaits (ou Parfaites). 


Les cathares rejettent également tous les sacrements chrétiens, (baptème,mariage,Eucharistie...) et ne reconnaissent qu'un seul sacrement, le consolament, qui apporte le salut à celui qui le reçoit, mais l'engage à suivre cette vie d'ascétisme.


Cette situation est préoccupante pour l'Église, car c'est une véritable contre-église qui se développe en terre chrétienne. Dès 1119, le pape Calixte II dénonce cette Église. En 1177, le comte Raymond V de Toulouse demande l'aide de l'abbaye de Cîteaux pour combattre l'hérésie qui ne cesse de gagner du terrain.

Une expédition conduite par le comte et l'abbé Henri de Marsiac assiège Lavaur, connue comme étant le centre de l'hérésie. Quand la ville se rend, deux dignitaires cathares sont capturés et abjurent leur foi. Henri de Marsiac retourne ensuite dans son abbaye, mais l'hérésie reprend de plus belle après son départ




chateau cathare de . Peyrepertuse


 Un colloque tenu en 1176 entre les Cathares et l'archevêque de

 Narbonne dans la ville d'Albi est probablement à l'origine du 


mot "Albigeois" utilisé depuis comme synonyme de C
athares.



. 


l'Eglise d'alors luttait de toutes ses forces pour essayer d'enrayer cette hérésie. Les moyens employés étaient parfois belliqueux, comme la croisade, lancée en 1208 par le pape Innocent III, qui détruisit bon nombre d'Albigeois par l'épée, le feu ou la corde ; ils étaient parfois pacifiques, comme la prédication ou la prière :



DOMINIQUE DE GUZMAN
Fondateur des Prêcheurs
(1170-1221)


 c'est le cas de Dominique Guzman, chanoine espagnol qui fondera l'ordre des Dominicains en 1215 et sera canonisé en 1224, 3 ans après sa mort.


A cette époque, des hérétiques, reprenant la vieille hérésie manichéenne  , semaient l'erreur et la subversion sociale dans le Sud de la France. L'hérésie avait gagné l'appui de plusieurs curés, même de quelques Évêques, et aussi de puissants Seigneurs du Languedoc, surtout du Comté de Toulouse et aussi de ceux d'Albi, de Béziers, de Carcassonne, etc. 


En 1206, au Concile régional de Montpellier, Dominique, qui se trouvait là, fit remarquer aux conciliaires que les rencontres des légats et autres dig­nitaires ecclésiastiques avec des représentants de l'hérésie tournaient vite à l'avantage des hérétiques, 


parce que les légats et missionnaires se présen­taient à ces discussions publiques en grand équipage, avec chevaux et suite imposante. Il proposa de revenir à la méthode simple et pauvre de Notre-Seig­neur. 





Sur-le-champ, lui-même renvoya ses chevaux et son es­corte, et com­mença ses missions à pied, au niveau des gens, mendiant repas et cou­chers. Ses dis­ciples firent de même. Les résultats furent diffé­rents, des conversions eurent lieu.

Mais, en somme, ce fut encore très médiocre, devant l'im­men­sité de la tâche et les forces de la perversion. Il man­quait quelque chose.


En 1214, presque découragé à la vue du maigre résultat de tant d'ef­forts, le prédicateur se retira dans un bois près de Toulou­se, se mit en pri­ère et péniten­ce, jeûna, cela en expiation des offenses faites à Dieu par les pécheurs, les héréti­ques et les impénitents !

Le troisième jour, la Très Sainte Vierge Marie lui apparût, ac­compagnée de trois princesses de sa cour céleste. ­ Elle lui dit :



Voici le dialogue qui s'établit entre la Vierge Marie et saint Dominique :
Sais-tu, mon cher Dominique, de quelle arme la Sainte Trinité s'est servie pour réformer le monde ? Ô Madame, répondit Dominique, vous le savez mieux que moi car, après votre Fils Jésus Christ, Vous avez été le principal instrument de notre salut.

“Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédi­ca­tions !
Car, vous labourez un sol qui n'a pas été arrosé par la pluie…

Sachez que, quand Dieu voulut renouve­ler le monde, Il envoya d'abord la pluie de la Saluta­tion Angélique, et c'est ainsi que le monde fut ra­cheté… Exhortez donc les hommes, dans vos ser­mons, à réciter mon Psau­tier (6) , et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes.”

ou



Elle ajouta: "Sache que la principale pièce de batterie a été le psautier angélique, qui est le fondement du Nouveau Testament; c'est pourquoi, si tu veux gagner à Dieu ces coeurs endurcis, prêche mon psautier


La Sainte Vierge lui dit aussi un jour, pour l'animer de plus en plus à prêcher le saint Rosaire: "Tu as été un grand pécheur en ta jeunesse, mais j'ai obtenu de mon fils ta conversion, j'ai prié pour toi et j'ai désiré, s'il eût été possible, toutes sortes de peines pour te sauver parce que les pécheurs convertis sont ma gloire, et pour te rendre digne de prêcher partout mon Rosaire."


." Le saint se leva tout consolé et, brûlant du zèle du salut de ces peuples, il entra dans l'église cathédrale;
incontinent les cloches sonnèrent par l'entremise des anges pour assembler les habitants, et au commencement de la prédication un orage effroyable s'éleva; la terre trembla, le soleil s'obscurcit, les tonnerres et les éclairs redoublés firent pâlir et trembler tous les auditeurs; 

et leur terreur augmenta quand ils virent une image de la Sainte Vierge exposée sur un lieu éminent, lever les bras par trois fois vers le ciel pour demander vengeance à Dieu contre eux, s'ils ne se convertissaient et ne recouraient à la protection de la sacrée Mère de Dieu.

 Le ciel voulait par ces prodiges augmenter la nouvelle dévotion du saint Rosaire et la rendre plus fameuse.
L'orage cessa enfin par les prières de saint Dominique. Il poursuivit son discours et expliqua avec tant de ferveur et de force l'excellence du saint Rosaire, que les Toulousains l'embrassèrent presque tous et renoncèrent presque tous à leurs erreurs, et l'on vit, en peu de temps, un grand changement de moeurs et de vie dans la ville.


.A partir de ce jour, Saint Dominique ne cessa de réciter et de prêcher ma méditation du Psautier Angélique. Il obtint de merveilleux résultats, fonda de nombreuses confréries de récitation de cette prière en plus de l'ordre des Dominicains et, finalement, l'hérésie cathare s'éteignit au XIV siècle. Puis, peu à peu, l'ardeur à la récitation du Psautier Angélique diminua, allant presque jusqu'à s'éteindre.

Saint Dominique mourut en 1221, mais il laissa son Ordre des Domini­cains bien établi, pour continuer son oeuvre.


Le Rosaire s'était beaucoup répandu. Mais comme il arrive souvent, la né­gligence revient quand les grandes épreuves sont passées ! Il fallut la grande peste de 1349, qui ravagea tous les royaumes d'Europe, pour ramener les foules à se retourner vers Dieu et à reprendre le Psautier de Jésus et Marie.
        
Lorsque saint Dominique prêchait cette dévotion dans Carcassone, un hérétique tournait en ridicule ses miracles et les 15 mystères du saint Rosaire, ce qui empêchait la conversion des hérétiques. Dieu, pour punir cet impie, permit à quinze mille démons d'entrer en son corps; ses parents l'amenèrent au bienheureux Père pour le délivrer de ces malins esprits. Il se mit en oraison et exhorta toute la compagnie de réciter avec lui le Rosaire tout haut, et voilà qu'à chaque Ave Maria, la sainte Vierge faisait sortir cent démons du corps de cet hérétique en forme de charbons ardents. Après qu'il fut délivré, il abjura ses erreurs, se convertit et se fit enrôler en la confrérie du Rosaire avec plusieurs de son parti qui furent touchés de ce châtiment et de la vertu du Rosaire


sa vie





La première manière était la suivante. Humblement prosterné devant l’autel, comme si Jésus-Christ, représenté par cet autel, lui était réellement et personnellement présent, 
et non pas seulement dans son symbole, il disait « Mon Dieu, vous avez toujours eu pour agréable la prière des hommes humbles et doux fJudith Ix, 16). 

N’est-ce point par leur humilité que la Chananéenne et l’enfant prodigue se virent exaucés ? Pour moi « je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit » (Matth. vIII, 8) ; « mais voici que je me suis humilié jusqu’à terre devant vous, ô mon Dieu » (Ps. CXLVI, 6 ; cxviii, 107).

Après avoir prié de la sorte, le saint père se relevait, inclinait la tête, et considérant avec humilité son chef Jésus-Christ, 
comparant sa propre position d’esclave avec l’excellence du Christ, il appliquait tout son être à lui manifester sa vénération. 

Il enseignait aux frères à faire de même quand ils passaient devant le crucifix, signe de l’humiliation de Jésus-Christ ; afin, que, si profondément humilié par amour de nous, il nous vît aussi humiliés devant sa majesté.


Cette sorte d’humilité, il la demandait aussi en l’honneur de la Sainte Trinité, lorsqu’on chantait le verset : « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. » Cette manière d’incliner profondément la tête, comme le montre la figure 35, était le point de départ de ses dévotions.


Souvent aussi le bienheureux Dominique priait entièrement étendu la face contre terre.

fi entretenait alors dans son coeur dc vrais sentiments de componction. Il se rappelait les enseignements des divines Ecritures, prononçant quelquefois, à voix haute pour être entendue, cette parole du saint Evangile « O Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur » tLuc xviii, 13]. Pieusement et avec une crainte respectueuse, il redisait ce verset de David : « C’est bien moi qui ai péché et accompli l’iniquité » [Ps. L, 5, ou mieux II Reg. xxiv, 17)

. Alors il pleurait et il poussait de grands gémissements. Ensuite il s’ecriait « Je ne suis pas digne de lever mes yeux vers le ciel à cause de la grandeur de mon péché, car j’ai provoqué votre colère, Seigneur, et fait ce qui est mal à vos yeux. »

 Et dans le psaume Deus auribus nostris audivimus, il disait avec force et dévotion ce passage « Mon âme est humiliée jusque dans la poussière, mon corps est attaché à la terre » [Ps. XLIII, 25] ; ou encore ces autres paroles « Mon âme est cnchainée à la terre, mon Dieu, rendez-moi la vie selon votre parole » (Ps. CXVIII, 25).

Lorsqu’il se proposait d’enseigner aux frères avec quelle crainte respectueuse ils devaient prier, il leur disait « Les mages, ces rois si remplis de dévotion, entrèrent dans la maison et trouvèrent l’enfant avec Marie, sa mère ; et se prosternant, ils l’adorèrent » (Matth. ii, 11). Il n’y a donc point de doute que nous ne trouvions l’Homme-Dieu avec Marie, sa servante. « Venez, prosternons-nous devant notre Dieu et adorons-le, pleurons en présence du Seigneur notre Créateur s lPs. xciv, 6).


Il exhortait aussi les plus jeunes en ces termes : « Si vous ne pouvez pleurer vos péchés parce que vous n’en avez pas, Pensez au grand nombre de pécheurs qui peuvent être préparés a la miséricorde et à la charité Pour eux les prophètes et les apôtres ont adressé au ciel leurs gémissements ; pour eux aussi Jesus, qui les pénétrait de son regard, pleura douloureusement. Cest bien ainsi que le saint roi David pleurait déjà lorsqu’il s ecriajt « A la vue des prévaricateurs j’ai senti mon âme défaillir de douleur » (Ps. CXVIII, 158]



Pouf ce motif, comme suite naturelle de ce qui vient d’être dit, il se relevait pour se donner la discipline avec une chaîne de fer, en disant « Votre disicpline m’a corrigé jusqu’à la fin » [Ps. xvii, 36). 

C’est pourquoi l’ordre entier a statué que tous les frères, en mémoire de cet exemple de saint Dominique, les jours de féries, après complies, recevraient la discipline avec des verges de bois sur les épaules nues ; pendant ce temps, ils réciteraient avec dévotion le Miserere ou le De Profundis. Ils feraient cette pénitence soit pour leurs propres fautes, soit pour celles des bienfaiteurs qui les font vivre de leurs aumônes. Aussi personne, si innocent qu’il puisse être, ne doit se soustraire à cet usage



Ensuite saint Dominique se rendait devant l’autel, ou bien au chapitre. Là, le regard fixé sur le crucifix, il le considérait avec une incomparable pénétration. Devant lui il faisait de nombreuses génuflexions. Parfois aussi, depuis complies jusqu’au milieu de la nuit, tantôt il se relevait, tantôt il s’agenouillait comme l’apôtre saint Jacques. A l’exemple du lépreux de l’évangile, il disait, le genou en terre 

« Seigneur, si vous le voulez, vous pouvez me guérir » (Matth. viii, 2). A genoux encore, comme saint Etienne, il criait avec force « Ne leur imputez pas ce péché, Seigneur » (Act. VII, 59). 11 se formait alors dans notre père saint Dominique, un grand sentiment de confiance dans la miséricorde de Dieu pour lui-même, pour tous les pécheurs et pour la conservation des frères plus jeunes qu’il envoyait au milieu du monde prêcher l’évangile aux âmes.

 Aussi bien lui arrivait-il de ne pouvoir contenir sa voix, et les frères l’entendaient s’écrier « C’est vers vous que je crie, mon Dieu, ne restez pas sourd à ma voix, de peur que si vous gardez le silence, Ije ne ressemble à ceux qui descendent dans la fosse) » Ps. XXVII, 1) ; ou d’autres paroles semblables de la Sainte Ecriture.

Quelquefois cependant il se parlait au-dedans de lui-même, et l’on n’entendait plus du tout sa voix. Il restait parfois treS longtemps en génuflexion, l’âme perdue dans le ravissement. Et quelquefois il semblait que dans cette sorte de regard son intelligence pénétrait le ciel, et tout aussitôt rempli d’une celeste joie, il essuyait les larmes qui coulaient de ses yeux.

 Il se laissait alors aller à de saints transports, comme un homme altéré qui parvient à la source, comme un voyageur qui va enfin retrouver sa patrie. Son animation et son ardeur croissaient, comme on le pouvait voir à la rapidité de ses mouvements, qui gardaient cependant toute leur dignité, quand il se relevait et s’agenouillait. 

Il était tellement habitué à fléchir les genoux que, même en voyage, dans les hôtelleries, après les fatigues de la route et jusque sur les chemins, pendant que ses compagnons dormaient ou se reposaient, il revenait à ses génuflexions comme à son art et à son ministère particuliers. Et par son exemple plus que par ses paroles, il enseignait aux frères cette manière de prier


Quand il était au couvent, le saint père Dominique se tenait aussi quelquefois debout devant l’autel, bien droit de tout son corps sur les pieds, sans se soutenir ou s’appuyer à quoi que ce fût, les mains étendues devant la poitrine à la façon d’un livre ouvert 1

Ainsi se comportait-il dans la manière de se tenir debout avec grand respect et dévotion, comme s’il eût fait sa lecture en la présence visible de Dieu. Alors plongé en oraison, on le voyait méditer la parole de Dieu, et comme se la redire à lui-même avec suavité. [1 avait pris cette habitude pour imiter le Seigneur. 

Saint Luc nous dit en effet que « selon sa coutume, Jésus entra dans la synagogue, le jour du sabbat et se leva pour faire la lecture » tLuc iv, 16). Le psalmiste dit aussi que Phinées se leva, adressa à Dieu sa prière, et le fléau cessa [Ps. cv, 30) .
Tantôt il joignait les mains et les tenait fortement unies devant ses yeux en se ramassant sur lui-même ; tantôt il les élevait à la hauteur des épaules, comme le prêtre a coutume de le faire quand il célèbre la sainte messe. Il semblait vouloir tendre l’oreille pour mieux écouter quelque parole qui lui aurait eté dite de l’autel. A voir sa dévotion lorsqu’il priait ainsi debout, vous auriez cru voir un prophète s’entretenir avec un ange ou avec Dieu, tour à tour parlant, écoutant, méditant en silence les révélations qui lui auraient été faites. En voyage il dérobait bien vite et en secret le temps nécessaire à la prière ; et fixant pour ainsi dire toute son âme, il se hâtait de l’appliquer aux pensées du ciel. Alors sans doute vous l’eussiez entendu prononcer, avec une douceur et une délicatesse exquises, quelques suaves paroles tirées de la moelle et de la graisse de la Sainte Ecriture. En vérité il semblait l’avoir puisée aux sources mêmes du Sauveur.

Témoins de cet exemple, les frères étaient très impressionnés en présence de leur père et de leur maître ; et, devenus plus fervents, ils se trouvaient merveilleusement entraînés à une prière admirable de piété et de constance : « Comme l’oeil de la servante est fixé sur la main de sa maîtresse, et l’oeil du serviteur sur la main de son maître, ainsi nos yeux se tiennent élevés vers le Seigneur » (Ps. CXXII, 2).


On a vu aussi d’autres fois le saint père Dominique prier les mains ouvertes, les bras fortement tendus en forme de croix, et debout, le corps bien droit autant qu’il le pouvait. 

C’est ainsi qu’il pria quand, sur sa prière, Dieu ressuscita le jeune Napoléon, dans la sacristie du couvent de Saint-Sixte, à Rome. De même à l’église, lorsqu’il fut élevé de terre pendant qu’il célébrait la messe, comme le raconte la pieuse et sainte soeur Cécile, qui était présente, et qui le vit en compagnie d’un grand nombre de témoins. Ainsi avait fait le prophète Elie lorsqu’il ressuscita le fils de la veuve, après s’être étendu sur l’enfant (III Reg. xvii, 21). Il pria semblablement quand, pres de Toulouse, il sauva des pèlerins anglais en danger de se noyer dans le fleuve. N’est-ce pas ainsi que pria le Seigneur, cloué en croix les mains et les bras étendus, poussant des cris puissantS accompagnés de larmes abondantes et méritant d’être exaucé pour l’excellence de sa piété [Hebr. V, 7).

Le saint homme Dominique n’avait recours à cette manière de prier que dans les circonstances où, sous l’inspiration de Dieu, il savait que quelque chose de grand et de merveilleux allait se produire par la vertu de sa prière. S’il ne défendait pas aux frères de prier ainsi, il ne les y exhortait pas davantage.
Et lorsqu’il ressuscita le jeune Napoléon, en priant les mains et les bras étendus en forme de croix, nous ignorons quelles paroles ils prononça. Peut-être répéta-t-il celles mêmes du prophète Elie : « Seigneur, mon Dieu, je vous en prie, que l’âme de cet enfant revienne au dedans de lui » (III Reg. xvii, 21). Frères et soeurs, seigneurs et cardinaux, et tous ceux qui étaient présents à ce miracle, se souvinrent bien de la manière dont il pria, nouvelle pour eux et vraiment extraordinaire ; mais aucun ne retint ses paroles. Et plus tard, personne n’osa interroger notre saint et admirable Dominique, qui inspira à tous sur ce point une respectable réserve.

Il prononçait avec lenteur, gravité et mûre réflexion les paroles du psautier qui font mention de ce genre de prière. C’est ainsi qu’il disait avec grande attention le psaume : « Seigneur, Dieu de mon salut, j’ai crié vers vous et le jour et la nuit... », jusqu’à ces mots : « Je v.ous invoque tout le jour, Seigneur, et vers vous j’étends les mains » [Ps. LXXXVII, 2-10) ; ou bien encore cet autre psaume : « Seigneur, écoutez ma prière, prêtez l’oreille à mes supplications... » jusqu’à ces paroles « J’étends vers vous des mains suppliantes, hâtez-vous de m’exaucer, Seigneur » [Ps. CXLII, 1-6).

Ainsi tout homme pieux pouvait admirer à la fois et la dévotion et la science de notre père quand il priait de la sorte, soit qu’il voulût comme exercer sur Dieu une grande violence, par la vertu de son oraison ;

 soit plutôt que, sous l’effet d’une inspiration intérieure, il eût le sentiment que Dieu le poussait a demander quelque grâce singulière pour lui ou pour le prochain. Il puisait alors sa force dans la doctrine de David, dans le feu d’Elie, dans la charité du Christ, dans une dévotion toute divine.


On le voyait souvent aussi se dresser de toute sa taille vers le ciel, à la manière d’une flèche qu’un arc bien tendu aurait lancée droit dans l’azur. Il élevait au-dessus de la tête les mains fortement tendues, jointes l’une contre l’autre, ou légèrement ouvertes comme pour recevoir quelque chose du ciel.

 On croit qu’il était alors l’objet d’un accroissement de grâce et que, ravi à lui-même, il obtenait de Dieu, pour l’ordre dont il avait jeté les fondements, les dons du Saint-Esprit ; pour lui même et pour les frères, un peu de la suavité délectable qui se trouve dans les actes des béatitudes et qui fait qu’on s’estime heureux dans les rigueurs de la pauvreté,

 l’amertume de la douleur, la violence de la persécution, la faim et la soif de la justice, les étreintes de la miséricorde, et qu’on se maintient dans une joyeuse ferveur, pour l’observance des préceptes et la pratique des conseils évangéliques.

Dans ces moments, le saint père semblait entrer comme à la dérobée dans le Saint des Saints, et jusqu’au troisième cieL Aussi, après une telle prière, s’il avait à corriger, à donner quelques avis ou à prêcher, il se comportait vraiment comme un prophète. Le saint père ne priait pas longtemps de cette manière, mais reprenant possession de lui-même, il paraissait arriver d’une région lointaine, et ressemblait un moment à un étranger, comme il était facile de le remarquer à son air et à ses manières. Quelquefois les frères l’entendaient prier à haute voix et dire comme le prophète « Ecoutez, Seigneur, la voix de mes supplications quand j e crie vers vous, quand j’élève mes mains vers votre temple saint » [Ps. xxvii, 2). 

Par sa parole et son saint exemple, il ne cessait d’enseigner les frères à prier de même, leur redisant le psaume « Bénissez le Seigneur, vous tous ses serviteurs » (Ps. cxxxiii) jusqu’à : « pendant les nuits levez vos mains vers le sanctuaire » ; et cet autre
« Seigneur, je crie vers vous, exaucez-moi, prêtez l’oreille à ma voix lorsque je vous invoque. [Que ma prière soit devant vous comme l’encens, et) l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir » [Ps. CXL, 1 et 2)



Notre père saint Dominique avait encore une autre manière de prier, toute pleine de beauté, de dévotion et de charmes. Il s’y livrait après les heures canoniales et après l’action de grâces commune qui suit les repas.

Ce bon père, admirable de sobriété et débordant de l’esprit de dévotion, qu’il avait puisé dans les divines paroles qui se chantaient au choeur ou au réfectoire, se mettait bien vite dans un endroit solitaire, en cellule ou ailleurs, pour lire et prier, recueilli en lui-même et fixé en Dieu. 

Paisiblement il s’asseyait, et après avoir fait le signe de la croix, il lisait dans quelque livre ouvert devant lui ; son âme éprouvait alors une douce émotion, comme s’il eût entendu le Seigneur lui-même lui adresser la parole selon qu’il est écrit « J’écouterai la parole que le Seigneur Dieu dira au-dedans de mon coeur, etc. » [Ps. Lxxxiv, 9).

 Et comme s’il disputait avec un compagnon, il paraissait tantôt ne pouvoir contenir ses paroles et sa pensée, tantôt écouter paisiblement, discuter et lutter.

On le voyait rire et pleurer tour à tour, regarder fixement et baisser les yeux, puis se parler bas et se frapper la poitrine.

Si quelque curieux, en secret, voulait le voir, le saint père Dominique lui apparaissait tel que Moïse lorsque ce patriarche, s’enfonçant dans le désert, parvint à la montagne de Dieu, à Horeb, contempla le buisson ardent, parla au Seigneur et s’humilia, en sa présence.

 Cette montagne de Dieu n’est-elle pas comme l’image prophétique de la sainte coutume qu’avait notre père, de s’élever bien vite de la lecture à la prière, de la prière à l’oraison, de l’oraison à la contemplation ?

Et tandis qu’il lisait ainsi dans la solitude, il vénérait son livre ; et, s’inclinant vers lui, le baisait avec amour, surtout quand c’était le livre des Evangiles, et qu’il lisait les paroles que Jésus-Christ avait daigné prononcer de sa bouche.
D’autres fois il détournait le visage, le voilait de sa chape, le mettait dans ses mains ou se couvrait un moment la tête de son capuce.

 Alors, ou bien il versait d’abondantes larmes sous l’action d’une crainte ou d’un désir véhément ; ou bien il s’élevait médiocrement en faisant une inclination de tête, comme s’il eût voulu remercier quelque grand personnage pour un bienfait reçu. Puis, satisfait et paisible au-dedans de lui-même, il poursuivait sa lecture



Il gardait ces pratiques de dévotion quand il voyageait d’un pays à un autre, surtout s’il se trouvait en quelque région solitaire. Toute sa joie était de se livrer à ses méditations, de retrouver sa contemplation. Tout en cheminant il disait parfois à son compagnon : « Il est écrit dans le prophète Osée : « Je conduirai mon épouse au désert et lui parlerai au coeur » [Os. n, 14]. Aussi bien s’écartait-il de son compagnon, le devançant ou mieux le suivant à distance. Ainsi il cheminait seul et priait ; et le feu de sa charité puisait dans sa méditation un surcroît d’ardeur. Il lui arrivait, en ces sortes d’oraisons, de faire des gestes comme pour écarter les cendres légères ou des mouches importunes ; et il se munissait souvent du signe de la croix.

Un chartreux, Dom Henri Egher de Kalgar (†1408), instruit par la Vierge dans une vision, a élaboré une méthode de prière avec 5 Pater (notre Père...) pour partager 50 Ave ; puis 15 Pater pour partager 150 Ave, soit autant que de Psaumes dans le Psautier, c'est « le Psautier de la Vierge ».


Peu après, Dominique Hélion (†1460), à la chartreuse de saint Alban près de Trèves (Prusse),  introduisit des clausules,
c'est-à-dire une phrase de méditation évangélique, à la fin de chaque Ave. 
Les clausules constituent des tableaux de la vie de Jésus et de sa mère, y compris les principaux faits du ministère public de Jésus.
Un autre chartreux, Dom Aldophe, commença à rendre populaire cette pratique.



Vient ensuite Alain de la Roche (Alain de Lille), dominicain (1428-1475).
Alain est né vers 1428 en Bretagne (France) et entra dans l'ordre dominicain vers 1450. Il fut prédicateur à Lille, Douai puis à Gand et à Rostock.






 Il fut incorporé à l'université de Mecklenburg et mourut à Zwolle.




Bx Alain de la Roche

Alain traversa une grave crise spirituelle entre 1457 et 1464. 
En 1464, la Vierge pendant une apparition mit au doigt d'Alain un anneau comme signe de fiançailles spirituelles et lui demanda de répandre le Rosaire et la confraternité du Rosaire.

Alain s'inspire du rosaire de Dominique Hélion, qu'il confond sans doute avec le fondateur des dominicains, saint Dominique.
Alain est plein d'imagination et de fantaisie et il est très porté au merveilleux. Il aime ajouter 15 sortes de miracles, surtout à caractère spirituel, qui correspondent aux 15 mystères du Rosaire.


Le trait distinctif de sa vertu fut une tendre et filiale dévotion à Marie. Il aimait si cordialement sa Mère du Ciel,
qu'il ne pouvait penser qu'à Elle, et ne pouvait rien dire, ni entreprendre, ni terminer qu'il ne L'eût saluée par l'Ave Maria. 

Un de ses disciples a écrit que "sans cesse cette prière revenait sur ses lèvres dans ses prédications, dans ses entretiens privés, dans ses voyages et dans ses travaux." Cet attrait remarquable pour le culte de Marie le préparait, à son insu, à la mission dont il allait être investi : celle de ressusciter la dévotion presque oubliée du Rosaire. Et cependant cette mission, qui allait faire sa gloire, remplit un court espace de temps, deux ans environ.

...On le voit, en attendant, enseigner dans les écoles dominicaines de philosophie et de théologie. Dans ces fonctions, il porta sans doute sa dévotion au Rosaire; mais c'est seulement deux ans avant sa mort que Marie lui apparut dans tout l'éclat de Sa beauté céleste et lui confia la mission de prêcher la pratique du Rosaire. Elle lui prédit des épreuves; mais Elle le soutint par cette parole : "Confie-toi en Ma protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais."
Il en vint à réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de discipline à chaque Ave Maria


En 1460, le bienheureux Alain de la Roche, Dominicain du couvent de Dinan, à la demande de Jésus et de Marie relança la dévotion sous le nom de "Psautier de Jésus et de la Sainte Vierge".




 Il expliquait que la récitation du Psautier tressait une couronne de roses autour de la tête de Jésus et de Marie et la piété populaire donna bientôt le nom de Rosaire à cette dévotion.




c'est-à-dire que toutes les fois que l'on dit comme il faut son Rosaire, on met sur la tête de Jésus et de Marie une couronne composée de cent-cinquante-trois roses blanches et de 16 roses rouges du paradis, 

lesquelles ne perdront jamais ni leur beauté ni leur éclat. La Sainte Vierge a approuvé et condfirmé ce nom de rosaire, révélant à plusieurs qu'ils lui présentaient autant d'agréables roses qu'ils réciteront d'Ave Maria en son honneur et autant de couronnes de roses qu'ils diront de Rosaires



Une version raccourcie du Rosaire vit le jour et on donna à cette prière le nom de Chapelet, 



Dérivé du mot français du XI siècle "chapel" qui signifiait couronne de fleurs que l'on offrait aux personnages de distinction à titre de redevance.



Au Moyen Âge, époque où la foi était très vive, chaque maison possédait une statuette de la Vierge, sur la tête de laquelle on posait une couronne ou «chapel» de roses. Le soir, on avait l'habitude de dire une courte prière sur chaque fleur, de sorte que le «chapel » de la Vierge devint un objet de piété. 
Mais, comme il était peu commode, on imagina d'enfiler sur un cordon des grains de bois ou de métal qui tinrent lieu des fleurs, et l'on donna au tout le nom de «chapelet», c'est-à-dire «petit chapel». 
Réciter ces prières en l'honneur de la Marie était par comparaison avec un usage courtois du Moyen-Age, comme si on lui tressait une couronne ou un chapeau, « chapel » de roses. 
C'est en mémoire de cette origine que certains chapelets portent encore le nom de «rosaires».

Le Bienheureux Alain de la Roche déplorait la tiédeur avec laquelle il récitait son chapelet, dans une église dominicaine à Paris, pendant l'octave de la Toussaint 1465.
Tout à coup, Notre-Dame lui serait apparue, accompagnée de plusieurs vierges :



« Ne fuis pas, mon fils ! lui dit-Elle. Si tu as quelque doute, soit par rapport à moi, soit par rapport à mes compagnes, fais sur nous le signe de la croix. Si nous sommes des visions d'enfer, nous disparaîtrons soudain ; si, au contraire, nous sommes des visions du ciel, nous demeurerons, et plus vif sera encore l'éclat qui jaillit de chacune de nous. »

Alain fait son signe de croix.

La lumière de l'apparition devient plus intense.
« O mon fils, n'aies plus de doute ! Je suis ta virginale fiancée, lui dit l'apparition ; je t'aime toujours, et toujours je m'intéresse à toi. Mais sache que personne n'est sans peines en ce monde ; ni moi, ni mon Fils, ni aucun des saints d'ici-bas n'avons été sans souffrances.

 Il y a plus : couvert des armes de la foi et de la patience, prépare-toi à des épreuves plus difficiles encore que celles que tu as eu à traverser jusqu'ici. Car je ne t'ai pas choisi pour faire de toi un soldat de parade, mais pour te voir combattre en brave et en héros sous le drapeau de Jésus-Christ et sous ma bannière à moi.

 Quant à la sécheresse et à l'aridité que tu as éprouvées durant l'espace de quelques jours, ne t'en tourmente point ; c'est moi qui ai voulu te faire passer par cette épreuve ; supporte-la comme une peine et comme un châtiment de tes anciennes fautes ; et aussi, reçois-la comme un moyen de faire des progrès dans la patience et en vue du salut des vivants et des morts. »

D’après le Dictionnaire des Apparition
du P. René Laurentin - Fayard 2006


D'autres détails dans cette article :

http://www.30giorni.it/articoli_id_15828_l4.htm


Les 15 promesses de la Sainte Vierge.


1. A tous ceux qui réciteront dévotement (avec respect) mon Rosaire, je promets ma protection toute spéciale et de très grandes grâces.

2. Celui qui persévérera dans la récitation de mon Rosaire recevra quelques grâces signalées.

3. Le Rosaire sera une armure très puissante contre l’enfer; il détruira les vices, délivrera du péché, dissipera les hérésies.

4. Le Rosaire fera fleurir les vertus et les bonnes œuvres et obtiendra aux âmes les miséricordes divines (pardon de Dieu) les plus abondantes ; il substituera dans les cœurs l’amour de Dieu à l’amour du monde,(l'amour vain terrestre) les élevant au désir des biens célestes et éternels. Que d’âmes se sanctifieront par ce moyen!

5. Celui qui se confie en moi par le Rosaire, ne périra pas.

6. Celui qui récitera pieusement mon Rosaire (avec respect) en considérant ses mystères, (clausules) ne sera pas accablé par le malheur. Pécheur, il se convertira; juste, il croîtra en grâce et deviendra digne de la vie éternelle.

7. Les vrais dévots (pieux)de mon Rosaire seront aidés à leur mort par les secours du Ciel.

8. Ceux qui récitent mon Rosaire trouveront pendant leur vie et à leur mort, la lumière de Dieu, la plénitude de ses grâces et ils participeront aux mérites des Bienheureux.(purgatoire ou paradis)

9. Je délivrerai très promptement du purgatoire les âmes dévotes à mon Rosaire.

10. Les véritables enfants de mon Rosaire jouiront d’une grande gloire dans le Ciel.

11. Ce que vous demanderez par mon Rosaire, vous l’obtiendrez.

12. Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités.(rien à craindre si vous le portez)

13. J’ai obtenu de mon Fils que tous les confrères du Rosaire aient pour frères, en la vie et à la mort, les Saints du ciel.
( aide rapide des saints)

14. Ceux qui récitent fidèlement mon Rosaire sont tous mes fils bien-aimés, les frères et sœurs de Jésus-Christ.(apôtres)


15. La dévotion à mon Rosaire est un grand signe de prédestination. (un concept théologique selon lequel Dieu, aurait choisi de toute éternité, et secrètement, ceux qui seront graciéset auront droit à la vie éternelle.)


version anglaise  varie

http://www.rosary-center.org/index.htm

http://www.rosary-center.org/nconobl.htm#prom


QUINZE PROMESSES DE LA SAINTE VIERGE
aux chrétiens qui ont fidèlement prier le chapelet

Pour tous ceux qui doivent prier dévotement mon Rosaire, je promets ma protection spéciale et de grandes grâces.

Celui qui persévérera dans la récitation de mon Rosaire recevra quelques grâces spéciales.

Le Rosaire sera une armure très puissante contre l'enfer, il détruira les vices, délivrera du péché et de dissiper l'hérésie.

Le chapelet fera vertus et les bonnes œuvres s'épanouir, et obtiendra aux âmes les miséricordes divines les plus abondantes. Il tirera les cœurs des hommes de l'amour du monde et de ses vanités, et lèvera à l'envie des choses éternelles. Oh, que les âmes se sanctifieront par ce moyen.

Celui qui se confie à moi par le Rosaire ne périra pas.

Celui qui récite dévotement mon Rosaire réfléchira sur les mystères, ne devra jamais être submergé par le malheur. Il ne connaîtra pas la colère de Dieu, ni périr par une mort non provisionnée. 

Le pécheur sera converti; les justes persévéreront dans la grâce et mériteront la vie éternelle.

Ceux qui sont vraiment consacré à mon Rosaire seront aidés à mourir sans les sacrements de l'Église.

Ceux qui sont fidèles à réciter mon chapelet auront au cours de leur vie et à leur mort la lumière de Dieu et la plénitude de ses grâces et se partageront les mérites des bienheureux.

Je vais délivrer rapidement des âmes du purgatoire consacrées à mon Rosaire.

Véritables enfants de mon Rosaire jouiront d'une grande gloire dans le ciel.

ce que vous demanderez par mon Rosaire vous l'obtiendrez.

Pour ceux qui propageront mon Rosaire, je promets aide dans toutes leurs nécessités.

J'ai obtenu de mon Fils que tous les membres de la Confrérie du Rosaire auront pour intercesseurs, dans la vie et dans la mort, toute la cour céleste.

Ceux qui récitent mon Rosaire sont fidèlement mes enfants bien-aimés, les frères et sœurs de Jésus-Christ.


La dévotion à mon Rosaire est un signe spécial de la prédestination.




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Histoires sur le Saint Rosaire

---------------------------------------------------------- Le jugement de Dieu.

La dame pieuse et le jugement de Dieu.




Il y avait une dame pieuse, mais volontaire qui a vécu à Rome pendant le temps de saint Dominique.
 Elle était si pieuse et si fervente qu'elle était honteuse par sa sainte vie, et de sa stricte rigueur religieuse conforme à l'Église.

Ayant décidé de demander l'avis de saint Dominique à propos de sa vie spirituelle, elle lui a demandé d'entendre sa confession. Pour sa pénitence, il lui donna tout un  Rosaire à dire, et lui conseilla de le dire tous les jours.

Elle a dit qu'elle n'avait pas le temps de le dire, en s'excusant pour les motifs qu'elle avait fait le Chemin de Rome tous les jours, qu'elle portait une bure et aussi un cilice, qu'elle se donnait la discipline plusieurs fois par semaine, et qu' elle avait réalisé beaucoup de pénitences et jeûné autant. 

Saint Dominique l'a poussée à maintes reprises à suivre ses conseils et de dire le chapelet, mais elle ne voulait pas en entendre parler. Elle sortit du confessionnal,horrifiéé, par les tactiques de ce nouveau directeur spirituel qui avaient essayé avec tant de mal à la convaincre de prendre une dévotion qui n'était pas du tout à son goût.

Plus tard, quand elle était dans la prière, elle tomba en extase et eu une vision de son âme à comparaître devant le  siège du jugement de Notre-Seigneur. Saint Michel mis toutes ses pénitences et autres prières sur un plateau de la balance, et tous ses péchés et imperfections sur l'autre.

 Le plateau de ses bonnes œuvres avait été largement compensé par celui de ses péchés et imperfections.

Rempli de terreur, elle a pleuré pour la miséricorde, implorant l'aide de la Sainte Vierge, son avocat glorieux, qui a pris le seule et unique Rosaire qu'elle avait dit pour sa pénitence et il est tombé sur le plateau de ses bonnes œuvres. Le Rosaire, celui-ci était si lourd qu'il pesait plus que tous ses péchés ainsi que toutes ses bonnes œuvres. Notre-Dame lui reprocha d'avoir refusé de suivre les conseils de Son serviteur Dominique, et pour ne pas avoir dit le chapelet tous les jours.

Dès qu'elle revint à elle, elle se précipita et se jeta aux pieds de saint Dominique et lui raconta tout ce qui s'était passé, lui demandai pardon pour son incrédulité, et lui promis de dire le chapelet fidèlement chaque jour. Par ce moyen, elle se leva à la perfection chrétienne, et enfin à la gloire de la vie éternelle.

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Le roi qui portait le chapelet et le jugement de Dieu.


Alphonse, roi de Léon et de Galice, voulait que tous ses serviteurs  honorent la Sainte Vierge par la récitation du Rosaire.
Alors, il avait l'habitude de traîner un grand chapelet à sa ceinture et l'a toujours porté, mais malheureusement jamais ne le dit lui-même. Néanmoins, il  encourageait ses courtisans à  dire le Rosaire dévotement.

Un jour, le roi tomba gravement malade,
et quand il fut donné presque pour mort, il se trouvait, dans une vision, devant le tribunal de Notre-Seigneur. Beaucoup de démons étaient là en l'accusant de tous les péchés qu'il avait commis, et Notre-Seigneur, comme souverain Juge, était sur le point de le condamner à l'enfer quand Notre Dame est apparue à intercéder pour lui.

 Elle a appelé une balance, et a placé ses péchés dans l'un des plateaux. Elle posa alors le chapelet qu'il avait toujours porté sur l'autre plateau, avec tous les chapelets qui avait été dit à cause de son exemple. Il a été constaté que les chapelets pesait plus que ses péchés.

En le regardant avec une grande bonté, Notre Dame a dit: "En récompense pour ce petit honneur que vous m'avez fait en portant mon Rosaire,

j'ai obtenu une grande grâce pour vous de mon Fils. Votre vie sera épargnée pour quelques années de plus. Passer ces années à bon escient, et  faites pénitence. "
Quand le roi revint à lui, il s'écria: «Béni soit le Rosaire de la Très Sainte Vierge Marie par laquelle j'ai été délivré de la damnation éternelle!"

Après avoir recouvré sa santé, il passa le reste de sa vie à répandre la dévotion au Saint Rosaire, et il l'a dit fidèlement chaque jour.


Un autre trait raconté par Thomas de Cantimpré
comme arrivé en 1251 est celui d'un jeune homme
duBrabanl, qu'il déclare avoir vu el connu. Par dévotion pour Marie, il lui offrait chaque jour les  trois cinquantaines de Salutations. Devenu malade et réduit à l'extrémité, il resta plusieurs heures
comme mort, mais il revint à lui et déclara qu'il
avait passé au tribunal de Dieu et que la Sainte
Vierge avait intercédé pour lui.


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Les pièces d'or



Ecoutons encore cette petite anecdote qui est arrivée à Sainte Gertrude et qui nous est relatée par le Père de Monfort :"Un jour, Notre-Seigneur apparut à Sainte Gertrude, comptant des pièces d'or ; elle eut la hardiesse de lui demander ce qu'il comptait. "Je compte, répondit Jésus-Christ, tes Ave Maria ; c'est la monnaie dont on achète mon paradis."

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Un dernier "Je vous salue Marie"



Bienheureux Alain de la Roche dit qu'une religieuse qui avait toujours eu une grande dévotion au Saint Rosaire est apparu après la mort d'une de ses sœurs en religion, et lui dit:

 «S'il m'était permis de retourner dans mon corps pour avoir l'occasion de dire tout simplement un "Je vous salue Marie ",même unique -  même si je dois le dire rapidement et sans grande ferveur -. Je serais heureuse de passer par la souffrance que j'ai eu au cours de ma dernière maladie une fois de plus afin de gagner le mérite de cette prière

« C'est d'autant plus convaincante parce qu'elle avait été cloué au lit et avait souffert de douleurs atroces pendant plusieurs années avant sa mort.

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Méditer la passion du Christ à travers le Rosaire.



Le Bienheureux Albert le Grand a appris dans une révélation que 

le simple fait de penser ou méditer sur la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, faisait gagner au  chrétien plus de mérite que s'il avait jeûné au pain et à l'eau tous les vendredis pendant une année entière

ou s'il s'était battu lui-même avec  discipline une fois par semaine jusqu'à ce que le sang ait coulé, ou avait récité tout le livre des Psaumes tous les jours. Si tel est le cas, alors comment grand doit être le mérite que nous pouvons gagner par le Saint Rosaire qui commémore la vie et la passion de Notre-Seigneur!

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Prier à genoux et méditer.



Le Révérend Père Dorland rapporte que la sainte Vierge dit un jour au vénérable Dominique, chartreux, dévot du saint Rosaire, qui résidait à Trèves l'an 1481: "Toutes les fois qu'un fidèle récite le Rosaire avec les méditations des mystères de la vie et de la passion de Jésus- Christ, en état de grâce,

 il obtient pleine et entière rémission de tous ses péchés". Elle dit aussi au bienheureux Alain:

"Sachez qu'encore qu'il y ait quantité d'indulgences données à mon Rosaire, j'y en ajouterai beaucoup davantage 
pour chaque cinquantaine à ceux qui le réciteront sans péché mortel, à genoux, dévotement

et quiconque persévèrera dans la dévotion du saint Rosaire avec ces articles et méditations, je lui obtiendrai, pour récompense de ce bon service, pleine rémission de la peine et de la coulpe de tous ses péchés à la fin de la vie. 


Et que cela ne te semble pas incroyable; il m'est facile, puisque je suis la Mère du Roi des cieux, qui m'appelle pleine de grâce, et, si j'en suis remplie, j'en ferai une ample effusion à mes chers enfants".


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Rosaire et naissance.

Saint Dominique étant allé visiter sainte Blanche, reine de France, qui, depuis 12 ans qu'elle était mariée, n'avait point eu d'enfants, et donc elle était fort affligée, lui conseilla de dire son Rosaire tous les jours, pour obtenir cette grâce du Dieu, ce qu'elle fit, et elle accoucha, l'an 1213, de son aîné qui fut appelé Philippe. 

Mais la mort l'ayant ravi en son berceau, la dévote reine eut plus que jamais recours à la sainte Vierge et elle fit distribuer quantité de Rosaires à toute la cour et dans plusieurs villes du royaume, afin que Dieu la comblât d'une entière bénédiction. Ce qui arriva ainsi, car l'an 1215 saint Louis vint au monde, la gloire de la France et le modèle des rois chrétiens.



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Repentance et Rosaire


Le roi pénitent et le Rosaire.





Alphonse huitième, roi d'Aragon et de Castille,



fut, à cause de ses péchés, châtié de Dieu en plusieurs manières et il fut contraint de se retirer dans une ville de l'un de ses alliés. Saint Domnique, se rencontrant en cette même ville le jour de Noël, y prêcha à son ordinaire le Rosaire et les grâces que l'on obtient de Dieu par cette dévotion et dit, entre autres choses, que ceux qui le réciteraient dévotement obtiendraient la victoire de leurs ennemis et recouvreraient tout ce qu'ils avaient perdu.

 Le roi remarque bien ces paroles, envoie quérir saint Dominique et lui demande si ce qu'il avait prêché du saint Rosaire était véritable. Le saint répondit qu'il n'en fallait point douter et lui promit que s'il voulait pratiquer cette dévotion et s'enrôler en la confrérie, il en verrait les effets.

 Le roi se résolut à réciter tous les jours le Rosaire,
et il continua pendant un an, et le même jour de Noël, ayant récité son Rosaire, la sainte Vierge lui apparut et lui dit: 

"Alphonse, il y a un an que tu me sers dévotement par mon Rosaire, je viens te récompenser. Sache que j'ai obtenu de mon Fils le pardon de tous tes péchés; voilà un rosaire que je te donne; porte-le sur toi, et jamais aucun de tes ennemis ne te pourra nuire". 

Elle disparut et laissa le roi fort consolé; il s'en retourna, tenant ce rosaire à la main et, abordant la reine, il lui raconta tout joyeux la faveur qu'il venait de recevoir de la sainte Vierge; il lui toucha les yeux de ce rosaire, elle recouvra la vue qu'elle avait perdue. 

Quelque temps après, le roi, ayant ramassé quelques troupes, avec l'aide de ses alliés, attaqua hardiment ses ennemis,
les obligea de rendre ses terres, de réparer ses dommages, les chassa entièrement et devint si heureux en guerre que de tous côtés il lui venait des soldats pour combattre sous ses enseignes, parce que les victoires semblaient suivre partout ses batailles. 

Il ne s'en faut pas étonner, car il ne livrait jamais de combats qu'après avoir récité son Rosaire à genoux; il faisait recevoir dans la confrérie du saint Rosaire toute sa cour et il obligeait ses officiers et domestiques d'y être dévots. La reine s'y engagea aussi, et tous deux persévérèrent au service de la sainte Vierge et vécurent en grande piété.


Le mort et le repentant





Le docte Cartagène, de l'ordre de Saint-François, avec plusieurs auteurs, rapporte que l'an 1482, 
lorsque le vénérable Père Jacques Sprenger et ses religieux travaillaient avec grand zèle à rétablir la dévotion et la confrérie du saint Rosaire dans la ville de Cologne, deux fameux prédicateurs, jaloux des grands fruits qu'ils faisaient par cette pratique, tâchaient de la décrier par leurs sermons, et comme ils avaient du talent, et un grand crédit, ils dissuadaient beaucoup de personnes de s'y enrôler; 

l'un de ces prédicateurs, pour mieux venir à bout de son pernicieux dessein, prépara un sermon exprès 
et l'assigna à un jour de dimanche. L'heure du sermon étant venue le prédicateur ne paraissait point; on l'attendit, on le chercha, et enfin on le trouva mort sans avoir été secouru de personne. 

L'autre prédicateur, se persuadant que cet accident était naturel, résolut de suppléer à son défaut pour abolir la confrérie du Rosaire. Le jour et l'heure du sermon étant arrivés, 

Dieu châtia ce prédicateur d'une paralysie qui lui ôta le mouvement et la parole. 
Il reconnut sa faute et celle de son compagnon, il eut recours à la sainte Vierge dans son coeur, lui promettant de prêcher partout le Rosaire avec autant de force qu'il l'avait combattu.

 Il la pria de lui rendre pour cela la santé et la parole, ce que la sainte Vierge lui accorda, et se trouvant subitement guéri il se leva comme un autre Saul, de persécuteur devenu défenseur du saint Rosaire. Il fit réparation publique de sa faute, et prêcha avec beaucoup de zèle et d'éloquence l'excellence du saint Rosaire.




Non seulement sainte Catherine de Sienne portait un patenôtre, mais elle endonnait à l'occasion.
C'est ainsi que le père de sœur Alessia s'étant
converti, elle lui imposa pour pénitence de dire
chaque jour cent Pater et cent Ave, et elle lui remit
un patenôtre de cent Paler. Dédit ci in uno fila centum Paler noster, ut porlarel in manibns quando ad
ccclesiam properabal 

patrenotre
Chapelet ou cordelette fermée, en forme de collier, comprenant un nombre déterminé de nœuds ou boules





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Pactes et démons contre le Saint Rosaire
Le démon fuit devant la Sainte Vierge Marie.





Le démon, jaloux des grands fruits que le bienheureux Thomas de Saint-Jean,
célèbre prédicateur du saint Rosaire, faisait par cette pratique, le réduisait, par ses mauvais traitements, à une longue et fâcheuse maladie dans laquelle il fut désespéré des médecins. Une nuit qu'il croyait infailiblement mourir, le démon lui apparut sous une figure épouvantable; mais élevant directement les yeux et le coeur vers une image de la sainte Vierge qui était près de son lit, il cria de toutes ses forces: "Aidez-moi, secourez-moi, ô ma très douce Mère!"
A peine eut-il achevé ces paroles, que la sainte Vierge lui tendit la main de la sainte image, lui serra le bras en lui disant:
"Ne crains point, mon fils Thomas, me voici à ton secours; lève-toi et continue de prêcher la dévotion de mon Rosaire comme tu as commencé. Je te défendrai contre tous tes ennemis."
A ces paroles de la sainte Vierge, le démon prit la fuite. Le malade se leva en parfaite santé, et il rendit grâces à sa bonne Mère avec un torrent de larmes, et continua de prêcher le Rosaire avec un succès merveilleux.

Enchaîné par les démons,libéré par le Rosaire.




Saint Dominique avait un cousin nommé dom Perez ou Pedro,
qui menait une vie fort dissolue. Ayant entendu que le saint prêchait les merveilles du saint Rosaire et que plusieurs se convertissaient et changeaient de vie par ce moyen, il dit: "J'avais perdu l'espérance de mon salut, mais je commence à prendre courage, il faut que j'entende cet homme de Dieu". 
Il vint donc un jour au sermon de saint Dominque.

Quand le saint le vit, il redoubla sa ferveur à tonner contre les vices,
et il pria Dieu dans son coeur d'ouvrir les yeux de son cousin pour connaître l'état misérable de son âme. Dom Perez fut d'abord un peu effrayé; mais il ne résolut pas de se convertir; il retourna une autre fois au sermon et le saint, voyant que ce coeur endurci ne se convertissait pas sans quelque coup extraordinaire, 

il cria tout haut: "Seigneur Jésus, faites voir à toute cette audience l'état où est celui qui vient d'entrer en votre maison". Alors tout le peuple vit dom Pérez environné d'une troupe de diables en forme de bêtes horribles 
qui le tenaient lié avec des chaînes de fer. Chacun s'enfuit tout effrayé qui de- çà, qui de-là, et lui fut encore plus épouvanté de se voir l'objet de l'horreur de tout le monde.

 Saint Dominique les fit tous arrêter et dit à ce seigneur: "Connaissez, malheureux, l'état déplorable où vous êtes; jetez-vous aux pieds de la sainte Vierge". Il lui envoya un rosaire. 

"Prenez ce rosaire, récitez-le avec dévotion et repentance de vos péchés et faites résolution de changer de vie".
Il se mit à genoux, récita le Rosaire; il se sentit inspiré de se confesser, ce qu'il fit avec une grande contrition. Le saint lui ordonna de dire tous les jours le saint Rosaire; il promit de le faire; il écrivit lui-même son nom dans la confrérie. Son visage, qui auparavant avait effrayé tout le monde, parut, sortant de l'église, brillant comme celui d'un ange. Il persévéra dans la dévotion du Rosaire, mena une vie fort réglée et mourut heureusement.

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Libérée de son pacte,par le Rosaire.

 Fichier:'St. Catherine of Siena Exorcising a Possessed Woman', painting by Girolamo di Benvenuto.jpg
Ste Catherine exorcisant une possédée


. L'an 1578, une femme d'Anvers s'était donnée au démon par une cédule(billet,lettre) signée de son sang.
 Quelque temps après, elle en eut un sensible regret et un grand désir de réparer le mal qu'elle avait fait. Elle chercha un confesseur prudent et charitable, pour savoir par quel moyen elle pourrait être affranchie de la puissance du diable. Elle trouva un prêtre sage et dévot, qui lui conseilla d'aller trouver le père Henri, directeur de la confrérie du saint Rosaire, du couvent de Saint-Dominique, pour s'y faire enrôler et se confesser. 

Elle le demanda et, au lieu du Père, elle trouva le diable, 
sous la figure d'un religieux, qui la reprit sévèrement et lui dit qu'elle n'avait plus de grâces à espérer de Dieu, ni de moyen de révoquer ce qu'elle avait signé, ce qui l'affligea fort. Mais elle ne perdit pas toute espérance en la miséricorde de Dieu, elle retourna encore chercher le Père et elle trouva encore le diable, qui la rebuta comme auparavant. 

Elle retourna pour la troisième fois et elle trouva par la permission divine le père Henri qu'elle cherchait, qui la reçut charitablement, l'exhorta à se confier en la bonté de Dieu et à faire une bonne confession; il la reçut dans la confrérie et lui ordonna de réciter souvent le Rosaire. Un jour, pendant la Messe que le Père célébrait pour elle, la sainte Vierge força le diable de lui rendre la cédule qu'elle avait signée; et ainsi elle fut délivrée par l'autorité de Marie et la dévotion du saint Rosaire.

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Le Rosaire au cou délivre les possédés.


Chapelet offert à St Dominique
.Un homme, dit le bienheureux Alain, ayant en vain tenté toutes sortes de pratiques de dévotion pour être délivré du malin esprit qui le possédait,

s'avisa de mettre à son col son Rosaire, ce qui le soulagea, et ayant éprouvé que lorsqu'il l'ôtait de son cou, le démon le tourmentait cruellement, résolut de le porter au cou jour et nuit, ce qui chassa le diable pour toujours, ne pouvant supporter une si terrible chaîne.
Le bienheureux Alain témoigne qu'il a délivré un grand nombre de possédés, en leur mettant ainsi le Rosaire au cou.



La possédée délivrée par le Saint Rosaire.



 Le Révérend Père Jean Amât, de l'ordre de Saint- Dominique, prêchant le Carême dans un lieu de ce royaume d'Aragon, on lui amena une jeune fille possédée du démon;

après l'avoir plusieurs fois exorcisée, mais en vain, il lui mit son Rosaire au cou, et aussitôt elle se mit à faire de cris et des hurlements épouvantables, disant: "Otez-moi, ôtez- moi ces grains qui me tourmentent".

 Enfin le père, par compassion pour la pauvre fille, lui ôta son Rosaire du cou. La nuit suivante, lorsque le Révérend Père était dans son lit à se reposer, les mêmes démons qui possédaient cette fille vinrent à lui, tout écumants de rage, pour se saisir de sa personne;

 mais avec son Rosaire qu'il tenait fortement à la main, malgré les efforts qu'ils firent pour le lui ôter, il les fouetta admirablement bien et les chassa en disant: "Sainte Marie, Notre-Dame du saint Rosaire, à mon aide!" 

Lorsque, le lendemain, il allait à l'église, il rencontra cette pauvre fille encore possédée; un des démons qui étaient en elle se mit à dire en se moquant de lui: "Ah! frère, si tu n'avais point eu ton Rosaire, nous t'aurions bien accommodé ". 

Alors le Révérend Père jette derechef son Rosaire au cou de la fille, disant: "Par les très sacrés noms de Jésus et de Marie, sa sainte Mère, et par la vertu du très saint Rosaire, je vous commande, esprits malins, de sortir de ce corps tout à l'heure"; 

aussitôt ils furent contraints d'obéir, et elle fut délivrée. Ces histoires nous marquent quelle est la force du saint Rosaire pour vaincre toutes sortes de tentations des démons et toutes sortes de péchés, parce que les grains bénits du Rosaire les mettent en fuite.

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Le Rosaire contre les tentations 



Dans  un autre trait,  nous voyons  un  Dominicain, le  P.  Jean de Montmirail, conseiller la répétition fréquente l'Ave Maria comm e  moyen de se défendre des tentations. 

C'est Etienne de Bourbon ,O. P., qui le rapporte ,  pour l'avoir  entendu  raconter au B. Romée de Lévia.  Quelqu'un , dit-il, se
confessant au Frère  Jean de Montmirail, autrefois
archidiacre de Paris,  homme de science et de bon
conseil, et accusant des fautes fréquentes  contre la
puret é  d o n t il ne pouvait se défendre  par suite de
l'habitude ,

 ce Père l'engagea à implorer le secours de Marie en lui offrant la Salutation angélique 

— eam salutando. Or, une nuit qu'il était assailli par  une tentation plus grave que d'ordinaire, il se leva du lit et se mit à prier longuement et à saluer Marie — prolixias orans et eam salutans. Fatigué, il finit par s'endormir d'un profond sommeil et il lui sembla voir venir la Sainte Vierge qui le tirait par
les cheveux et lui enlevait la peau. A son réveil, il se trouva tout changé et ne sentit plus les mouvements de la chair, ni l'aiguillon des passions .

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Purgatoire et Rosaire


Flammin et un grand nombre d'auteurs rapportent qu'une demoiselle de bon lieu nommée Alexandre,
ayant été miraculeusement convertie et enrôlée dans la confrérie du Rosaire par saint Dominique, lui apparut après sa mort et lui dit qu'elle était condamnée à être sept cents ans en purgatoire pour plusieurs péchés qu'elle avait commis et fait commettre à plusieurs par ses vanités mondaines, le priant de la soulager et faire soulager par les prières des confrères du Rosaire, ce qu'il fit.

Quinze jours après, elle apparut à saint Dominique, plus brillante qu'un soleil,
ayant été délivrée si promptement par les prières que les confrères du Rosaire avaient faites pour elle. Elle avertit aussi le saint qu'elle venait de la part des âmes du Purgatoire, pour l'exhorter à continuer à prêcher le Rosaire et faire en sorte que leurs parents leur fassent part de leurs Rosaires, dont elles les recompenseraient abondamment quand elles seraient avancées dans la gloire.




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En Guerre




Othère, de même soldat breton de Vaucouleurs,
a souvent mis en fuite des compagnies entières d'hérétiques et de voleurs, portant son rosaire au bras et à la garde de son épée. Ses ennemis, après avoir été vaincus, lui ont avoué qu'ils avaient vu son épée toute éclatante et une fois un bouclier à son bras, dans lequel Jésus-Christ, la sainte Vierge et les saints étaient dépeints, le rendaient invincible et lui donnaient la force de bien charger. 

Une fois, avec dix compagnies, il défit vingt mille hérétiques sans perdre un seul des siens, ce qui toucha tellement le général de l'armée hérétique, qu'il vint trouver Othère, abjura son hérésie et déclara qu'il l'avait vu couvert d'armes de feu dans le combat


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Siege of La Rochelle 1881 Henri Motte 1846 1922.jpg

Louis le Juste, d'heureuse mémoire, assiégeant La Rochelle,
où les hérétiques tenaient leurs forts, écrivit à la reine sa mère de faire faire des prières publiques pour la prospérité de ses armes. La reine résolut de faire réciter le Rosaire publiquement dans l'église des Frères prêcheurs du faubourg Saint-Honoré de Paris, ce qui fut exécuté par les soins de Monseigneur l'archevêque. On commença cette dévotion le 20 mai 1628.

 La reine mère et la reine régnante s'y rendirent, 
avec Monseigneur le duc d'Orléans, les cardinaux de la Rochefoucault et de Bérulle, plusieurs prélats, toute la cour et une foule innombrable de peuple. Monseigneur l'archevêque lisait à haute voix les méditations sur les mystères du Rosaire, il commençait ensuite le Pater et l'Ave de chaque dizaine et les religieux avec les assistants répondaient; après le chapelet, on portait l'image de la sainte Vierge en procession, en chantant ses litanies. On continua cette dévotion tous les samedis avec une ferveur admirable et une bénédiction du ciel évidente, car le roi triompha des Anglais à l'île de Ré et entra victorieux dans La Rochelle, le jour de la Toussaint de la même année. On voit par là quelle est la force de la prière publique.

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En 1646, devant Manille (phillipines), deux petits galions étaient en lutte contre les forces hollandaises calvinistes
fortes de quinze bataillons. Avant la bataille, les marins catholiques (espagnols et philippins) récitèrent le rosaire, en continuant individuellement pendant le combat. Au plus fort des difficultés, ils firent « le vœux de Naval » s’engageant à célébrer une fête en l’honneur de Notre Dame du Rosaire pour la remercier de la victoire. Et ils furent victorieux. Ce vœu ne les engageait que pour une fête, mais tout le pays continua, cette fête a lieu le deuxième dimanche d’octobre.

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Autriche (occupée par les alliés et les soviétiques après la 2ème guerre)

Au soir de la défaite du IIIème Reich, l’Autriche est divisée par les vainqueurs en zones occupées. Les Russes reçoivent en partage Vienne et ses environs, ils tiennent ainsi en mains les régions les plus riches du pays et possèdent la clef de l’Europe, car qui tient Vienne tient l’Europe Aux élections de novembre 1945, les communistes n’arrivent cependant pas à remporter la victoire mais, à les entendre, ce n’est que partie remise : « nous ne sommes qu’au début de la guerre en Autriche, et cette guerre nous la gagnerons. » (journal La voix du peuple).




Cependant l’année suivante, revenant de captivité, le Père Petrus, franciscain, se rend à Mariatzel, 
le sanctuaire marial de l’Autriche, et y prie pour libérer son pays du joug communiste qui tente de l’étouffer. Lorsqu’il entend une voix intérieure lui dire : « Faites ce que je vous dis, priez le Rosaire et il y aura la paix. »
Au bout d’un an de réflexion, le Père se décide et lance une croisade du Rosaire pour la réparation des offenses faites à Dieu, la conversion des pécheurs 
et la paix du monde spécialement de l’Autriche.



Pour ne pas provoquer une attitude répressive de la part des autorités soviétiques,
il a demandé aux participants de la croisade de prier pour la paix mondiale et la conversion des pécheurs. Cependant, tout le monde comprenait que cette paix  commencait avec la libération du joug communiste de l'Autriche.Dans ses sermons,il soulignait l'importance des apparitions de Notre-Dame en 1917: et pour la conversion des pécheurs.

Il insistait beaucoup pour que les  fidèles reçoivent le sacrement de Pénitence.


Figl leopold 01b.jpg

1948 : 10 000 personnes sont inscrites et non des moindres puisque l’on compte parmi elles 
 le chancelier autrichien Figl. Le nombre de croisés progresse toujours.

1949 : Élections générales ; la prière du Rosaire s’intensifie, le couvent des franciscains est visité en quelques semaines par 50 000 personnes. Les communistes n’obtiennent que cinq sièges mais la tension monte et tous savent que, déçus par leur résultat dérisoire, les communistes veulent arriver à leur fin en s’appuyant sur la force armée et enlever par un coup d’état le pouvoir.

Le Père Petrus reprend alors l’offensive mariale et organise une prière publique officielle devant prendre fin le 12 septembre, jour de la fête du Saint Nom de Marie où Vienne commémore avec faste sa libération de l’étau turc en 1683. L’archevêque craint une déconvenue, mais le chancelier fait au prêtre cette magnifique réponse : « Père Petrus, si nous ne sommes que deux, je viens : pour la patrie, cela vaut la peine. » 35 000 personnes seront présentes le soir derrière le chancelier chapelet et cierge en mains !

La réplique est fulgurante : les communistes dès la fin du mois lancent une grève générale et tentent un putsch. Mais les syndicats anticommunistes réagissent et ces tentatives échouent. À cette époque la croisade du Rosaire compte 200 000 membres.

Une défaite ne peut abattre la puissance communiste, le ministre russe des affaires étrangères, le célèbre Molotov, l’indiqua clairement au chancelier autrichien lors d’une rencontre : « N’ayez aucune espérance. Ce que nous, Russes, possédons une fois, nous ne le lâchons plus. »




. Grand rassemblement à la Heldenplatz à Vienne, à Notre-Dame lors de la libération de l'Autriche, Septembre 10, 1955

Et le Père Petrus reprend son bâton de pèlerin, en avril 1955, la croisade compte 500 000 membres.
Le 13 mai le chancelier Figel convoqué à Moscou comprend que cette fois-ci les Russes sont résolus à agir et à le faire avec promptitude. Il note à la sortie de l’entrevue : « Aujourd’hui, jour de Fatima, les Russes se sont encore durcis. Prions la Mère de Dieu pour qu’elle aide le peuple autrichien. »

Le sort en est jeté. La force appartient aux Russes…Et dix jours plus tard Moscou accorde son indépendance à l’Autriche, sans raison apparente. Le dernier soldat russe quittera en octobre suivant la terre autrichienne. Notre Dame du Rosaire a vaincu, ainsi que le reconnaissent les autorités lors de la fête d’action de grâces organisée sur la Place des Héros à Vienne.



Contexte :
En 1953, Staline était décédé.
Nikita Khrouchtchev entama la déstalinisation en 1956.Mais réprime dans le sang cette même année ,la révolution hongroise.


De 25 000 à 50 000 Hongrois et 7 000 soldats de l'Armée soviétique perdirent la vie, tandis que près de 250 000 Hongrois quittaient le pays.

Autres témoignages :
En 1949, le pape Pie XII a déclaré : « Si Vienne tombe (aux mains des Communistes), l’Europe tombera. Si Vienne résiste, l’Europe résistera ». A l’automne de 1954, le père Petrus Vavlochek a organisé une grande procession mariale au centre de Vienne avec le Chancelier fédéral Figl en tête, tenant à la main son chapelet et une bougie. En avril 1955, plus de 700 000 Autrichiens (10 % de la population) se sont engagés à réciter le rosaire  tous les jours, comme Notre-Dame de Fatima l’avait demandé.
Le 13 mai 1955, date anniversaire de la première apparition de Notre-Dame de Fatima (le 13 mai 1917), la Russie soviétique a accepté l’indépendance de l’Autriche. Sept mois après, (en octobre, mois du rosaire), elle a retiré toutes ses troupes de ce pays ! Le père Vavlochek a rapporté tout le crédit de la liberté autrichienne à Notre-Dame de Fatima et à la récitation du rosaire .





En 1946, un jour que le Père franciscain, Petrus Pavlicek 
priait devant l’image miraculeuse de Mariazell pour demander le secours du ciel en faveur du pays qui était saccagé par les bombardements , il perçut dans son cœur, la réponse de la Vierge Marie : « Faites ce que je vous dis et vous aurez la paix ! » C’est ainsi qu’est née la croisade expiatrice du Rosaire. Pendant dix ans, le Père Petrus a sillonné l’Autriche (12) de long en large avec la statue de Notre Dame de Fatima. Des milliers de chrétiens de bonne volonté se sont joints à son mouvement de prière. Et Dieu a donné la liberté espérée !

C’est à Mariazell, lors d’un pèlerinage d’action de grâces, 20 ans après la libération de l’Autriche que le Père Petrus dont le procès de béatification est en cours, a dit à la lettre dans son homélie :
« Il y a beaucoup, beaucoup d’Autrichiens aujourd’hui qui pensent que cette liberté est une évidence, que tout simplement, ce fut si facile à faire. Eh ! bien, j’ai une parole de vérité à dire là-dessus. Ce fut un dur combat de dix ans pour obtenir cette liberté.


Il y aura fallu 268 séances. Et quand, après la 268ème séance à Berlin, le chancelier Figl revint à Vienne, il me dit : « Père Petrus, je n’ai encore jamais été aussi triste au retour d’une séance.
Monsieur Molotov (ministre des affaires étrangères russe) m’a lancé en pleine figure : « Monsieur Figl, ne vous faîtes aucune illusion ; ce que nous, les Russes, nous avons pris un jour, nous ne le lâchons jamais ! » (14) « Père Petrus », me dit Figl, « il ne reste plus à présent qu’une espérance, Dieu ! Il nous faut prier plus, prier plus Dieu et Marie pour la liberté! »

A la suite de cet entretien, j’ai fait tout mon possible pour pousser le peuple autrichien à la prière. En réponse à l’invitation de Monsieur le Chancelier, il y eut d’innombrables journées et nuits d’adoration dans l’église franciscaine de Vienne.

 Et voilà que six mois plus tard, le même Monsieur Molotow se vit dans l’obligation de signer le traité du Belvedere (15), le 15 mai 1955. Incroyable ! D’un seul coup, ce qui n’était pas possible, le devint : la Russie libérait un territoire occupé ! Est-ce que ce fut l’œuvre uniquement des hommes politiques ? Ou bien, n’était-ce pas plutôt la grâce, la grâce obtenue par la prière ?

Je ne peux pas oublier non plus la première procession que nous avons organisée à Vienne en 1950 pour demander la liberté. Il y avait à ce moment-là beaucoup de ricanements et de moqueries, beaucoup de doutes. On pensait qu’il y viendrait 500 bonnes femmes d’un certain âge. Ce n’est certainement pas nous qui irons là (se disait-on) ! Le chancelier Figl me dit alors : 

« Petrus, et même si toi et moi, nous étions seuls à faire le tour du ‘Ring’ (l’enceinte de Vienne) et à prier, ma patrie en vaut la peine. Sinon, nous n’aurons pas la liberté ! »

Et ce jour-là, ils furent 15 000 pour la première fois, comme sortis de terre d’un seul coup, lors de la première procession. (16) Et le nombre n’a fait que croître d’une procession à l’autre, jusqu’à 80 000.


http://www.cruzadadelrosario.org.ar/revista/0310/5expulsados.html

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LA REVOLUTION DU ROSAIRE





, construit en 1989 pour commémorer la Révolution 1986.
Notre-Dame de EDSA

Dictateur depuis 1972, Ferdinand Marcos détourne l'argent de l'Etat et nomme à la tête d'entreprises, des proches de son clan.



En 1983, Benigno Aquino,son principal opposant,est assassiné alors qu'il revenait aux Phillipines,après s'être exilé aux Etats Unis.Le 22.02.1986, devant le trucage des élections, par Marcos,
Son ministre de la défense et son sous-chef  d'état-major Fidel Ramos font défection et se retranchent avec plusieurs partisans et soldats au camps Aguinaldo ,et Crame proche de l'avenue Epifanio de los Santos Avenue (EDSA).

Le cardinal Sin lance un appel sur Radio Veritas et demande à la population de les aider. et de bloquer les troupes envoyées contre les mutins.


Des centaines de milliers de gens réagissent. 
Ils abattent des arbres et mettent des autobus aux intersections des rues pour bloquer les voies menant au Camp Crame, où le petit contingent de rebelles a consolidé leurs forces. Pour les quatre prochains jours, des familles entières campent dans les rues de Manille, en utilisant leur corps pour protéger les troupes rebelles de l'attaque.


Une atmosphère de carnaval règne. 
Des colporteurs vendent arachides et des souvenirs. Les gens chantent et dansent et applaudissent. Ils parlent et dorment et écouter  Radio Veritas.Les prêtres font  des messes de  rue et des veillées de prière. Il y a des rassemblements spontanés et des processions.

 Les religieuses de trois ordres contemplatifs sont restés sans cesse vigilants,par  le jeûne et la prière.
Au milieu d'après-midi, Radio Veritas relaye des  rapports ; Des Marines se massaient près des camps de l'Est et des LVT-5 chars s'approchent du nord et du sud. 

Un contingent de Marines avec des chars et des fourgons blindés, conduits par le général de brigade Tadiar Artemio , avait été arrêté le long Ortigas Avenue, à environ deux kilomètres des camps, par des dizaines de milliers de personnes.Des soeurs détenant des chapelets se mirent à genoux devant les chars et des  hommes et des femmes se liérent ensemble pour bloquer  les troupes. 




Les gens offrent des bonbons et des cigarettes aux soldats, en leur demandant de déserter et rejoindre la rébellion. Les jeunes filles se promenent parmi les soldats, en donnant des fleurs.






Le commandant de marines Tadiar Artemo menace de commencer à tirer. Les prêtres et les nonnes s'agenouillent devant les chars,en faisant la prière du Rosaire. Pas de coups de feu. Enfin, les tanks font  demi-tour et se retirent avec  les acclamations de la foule.



Progressivement, les militaires ont commencé à rejoindre massivement la population.
Le 24.02.1986, des hélicoptères envoyés pour bombarder le camp des rebelles, atterrissent et se joignent à eux.Le lendemain, laché par Reagan et les Etats-Unis, Marcos s'enfuit vers Guam.
Cory Aquino, est proclamée nouvelle présidente du pays.


Des faits troublants
1986,Des milliers de catholiques ont défié l’armée philippine commandée par le dictateur Ferdinand Marcos. Le dimanche qui a précédé l’effondrement du régime Marcos, des milliers de Philippins se sont mis à genoux en récitant le rosaire devant les chars des forces armées gouvernementales, qui avaient l’ordre de tirer sur les citoyens. Faisant gronder à fond le moteur des chars, les militaires ont ordonné au peuple de s’écarter du chemin.



Au plus fort de la révolution, d'un à trois millions de personnes ont rempli EDSA de Ortigas Avenue.


 Les gens ont refusé de bouger. La colonne armée, qui se dirigeait vers un camp de dirigeants dissidents afin de l’attaquer, a été mise en déroute par le rosaire et est revenue à ses baraquements au lieu de rouler sur les citoyens. Le cardinal Jaime Sin a déclaré que les troupes gouvernementales se sont gardées de faire feu et d’attaquer la foule qui leur bloquait la voie parce que, comme les soldats lui ont dit, « une très belle dame vêtue de blanc était apparue ». Les soldats ont raconté à Son Eminence que la dame de l’apparition avait déclaré : « Arrêtez ! N’attaquez pas mon peuple. Je suis la Reine de ce pays. »





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Extrait d'une interview aux USA :
Cardinal Sin se pencha en avant sur sa chaise, souriant.

Cardinal Sin ...  un personnage clé dans le pouvoir du peuple aux Philippines.

«Ce que je vous dis maintenant m'a été racontée par un grand nombre de ces mêmes soldats qui étaient prêts à tirer sur le peuple.



s'inclinant à nouveau, il a  poursuivi.

«Les tanks ont essayé de pénétrer dans la foule. 
Et les gens priaient et montraient leurs chapelets. C'est alors que, selon ces soldats, les Marines qui se trouvaient sur les chars, les Loyalistes  (à Marcos),

ils ont vu dans les nuages ​​ la forme d'une croix. Les nombreuses sœurs avaient tenté de les arrêter, mais ils (les soldats) m'ont dit qu'ils avaient déjà décidé de se conformer aux instructions et de passer à travers. Cétait maintenant juste une question d'une dizaine de minutes. Vous appuyez sur le déclencheur/détente et vous y êtes - tout le monde sera mort ».



Encore une fois, le cardinal se pencha en avant.

»Puis, une belle dame leur apparut. Je ne sais pas si elle est apparue dans le ciel ou se tenait debout sur ​​le sol. (Les Autres allaient plus tard me dire qu'ils pensaient qu'elle était une religieuse, vêtue de bleu, et qu'elle était debout devant les chars.

Si belle, elle était, et ses yeux brillaient. Et la belle dame leur parla ainsi: «Chers soldats, arrêtez! Ne poursuivez pas! Ne faites pas de mal à mes enfants!
Et quand ils entendirent cela, les soldats ont baissé leurs armes. Ils sont descendus des chars et ils ont rejoint les gens. Donc, ce fut la fin des Loyalistes.

Cardinal Sin in July 2003

Cardinal Sin fit une pause, en tournant ses mains vers le haut. 
«Je ne sais pas qui étaient ces soldats. Tout ce que je sais c'est qu'ils sont venus ici pleurer  vers  moi. Ils ne m'ont pas dit qu'elle était la Vierge Marie.
Ils m'ont dit seulement qu'il était une belle soeur. Mais vous savez, 
il s'arrêta, riant aux éclats,

«J'ai vu toutes les sœurs de Manille, et il n'y a pas de belles. Donc, c'est doit être la Sainte Vierge!

...j'ai dû demander: «Cardinal, croyez-vous vraiment que c'était Notre-Dame que le peuple et les soldats ont vu?

Cardinal Sin n'a pas hésité.

"Oui, Mon cœur me disait, c'était Marie. 
Et comme ils ont obéi à cette femme qui leur est apparu et n'ont pas suivi les ordres de tirer sur le peuple, puis Marcos n'avait plus personne. Donc, il a dû fuir. Ce fut la fin pour lui.

Le journaliste : 
Ajoutant à l'invraisemblance de toute cette histoire est le fait que le cardinal Sin avait rencontré Sœur Lucie la visionnaire de Fatima, au Portugal, juste avant son voyage aux Etats-Unis et la conférence de presse où il a raconté l'histoire de la Bienheureuse Vierge. 

Bien que vivant dans un couvent cloîtré, Sœur Lucie savait tout  sur la révolution philippine. Elle n'avait pas accès à des journaux, ni des magazines ou la télévision. Pourtant, elle a raconté tous les détails au Cardinal.


Elle lui a alors dit que Corazon Aquino était un cadeau aux Philippines de Dieu, et que si elle pouvait maintenir la paix et la démocratie dans ce pays pour une période de deux ans ou plus, cette nation serait influente dans la conduite de la Chine au christianisme.

nb : Cory Aquino dut faire face à 7 tentatives de coup d'état durant son mandat.Et il n'y eut que très peu de combats lors de la chute de Marcos, seulement des tirs de snipers, le 25.02.1986 et 1 ou 2 morts par accident.Ce qui excluerait que les soldats se soient confessés par peur de représailles de la population ,auprès du cardinal Sin.



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Le commandant de l’escadrille des hélicoptères, qui avaient décollé pour lancer des grenades dans la foule, raconte :
 « Au moment où j’ai voulu exécuter l’ordre de Marcos, j’ai fais l’épouvantable découverte qu’il y avait ma femme et mes enfants dans la foule en prière. Immédiatement, je suis retourné à la maison et, quelle surprise incompréhensible, ma femme et mes enfants étaient là. J’ai fait le reproche à ma femme d’être allée en ville par ce grand danger, mais elle m’a rassuré : ‘Je n’ai pas quitté la maison pendant toute la journée’ »
C’est en la fête de Notre Dame de la Victoire, le 25 février 1986, que Marcos s’est rendu et est parti en exil.



le pape Pie V avait demandé un rosaire universel pour obtenir la victoire. L'anniversaire de la bataille fut inscrit sous le nom de Notre-Dame du Rosaire dans le calendrier liturgique romain.

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LA MANIERE SAINTE DE RÉCITER LE ROSAIRE.

Ferveur 

 Ce n'est pas proprement la longueur, 
mais la ferveur de la prière, qui plaît à Dieu et qui lui gagne le coeur.
Un seul Ave Maria bien dit est d'un plus grand mérite que cent cinquante mal dits.
Presque tous les chrétiens catholiques récitent le Rosaire, le chapelet ou du moins quelques dizaines d'Ave. Pourquoi donc y en a-t-il si peu qui se corrigent de leurs péchés et s'avancent dans la vertu, sinon parce qu'ils ne font pas ces prières comme il faut.




Le frère Alphonse Rodriguez, de la Compagnie de Jésus, récitait son Rosaire avec tant d'ardeur
qu'il voyait souvent, à chaque Pater, sortir de sa bouche une rose vermeille, et à chaque Ave Marie une blanche égale en beauté et en bonne odeur et seulement différente de couleur. Les chroniques de saint François racontent qu'un jeune religieux avait cette louable coutume de dire tous les jours avant son repas la couronne de la sainte Vierge.

 Un jour, par je ne sais quel accident, il y manqua; le dîner étant sonné, il pria le supérieur de lui permettre de la réciter avant que d'aller à table. Avec cette permission, il se retira dans sa chambre; mais comme il tardait trop, le supérieur envoya un religieux pour l'appeler.



Ce religieux le trouva dans sa chambre, tout éclatant d'une céleste lumière, et la sainte Vierge avec deux anges auprès de lui; à mesure qu'il disait un Ave Maria, une belle rose sortait de sa bouche, 
les anges prenaient les roses l'une après l'autre et les mettaient sur la tête de la sainte Vierge qui en témoignait de l'agrément.




 Deux autres religieux envoyés pour voir la cause du retardement des autres virent tout ce mystère, et la sainte Vierge ne disparut point que la couronne ne fût récitée. 
Le Rosaire est donc une grande couronne et le chapelet un petit chapeau de fleurs ou petite couronne de roses célestes qu'on met sur la tête de Jésus et de Marie. 
La rose est la reine des fleurs, de même le Rosaire est la rose et la première des dévotions.

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Vers 1162, vivait au monastère de Saint-Bertin,le moine Jossion qui se mit à réciter les cinq psaumes,
dont les lettres initiales font le nom de Marie : Magnificat, Ad Dominant cum tribularer
Rétribue, In convertendo. Ad le levain, et il faisait précéder chacun de ces psaumes par un Ave Maria.
 Un jour on le trouva mort, mais, ô miracle! cinq  roses apparurent, l'une lui sortait de la bouche, deux des yeux et deux autres des oreilles; et voici
qu'on vil écrit sur la rose qui était dans la bouche
ces deux mots : Ave Maria.

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Un autre exemple de récitation de l' Ave au xii ème 
siècle nous est fourni par la chronique d'Herman,
abbé de Saint-Martin de Tournai. Voici l'histoire.

Un seigneur, Théodore d'Avesnes, avait incendié
les deux monastères de sainte Valdtrude et de sainte
Aldegonde.
Les deux saintes, au ciel, demandèrent
que le coupable fut châtié. Mais la Sainte Vierge
s'interposa miséricordicusement parce que la femme
de ce seigneur, 


Ada, lui disait chaque jour soixante
Ave, « vingt en état de prostration, vingt à genoux,
vingt debout, ou à l'église, ou dans sa chambre, ou
en quelque lieu secret ».

Celte intervention de
Marie se passait au paradis. Comment en eut-on
connaissance sur la terre? Par révélation. 
Un ermite, qui vivait dans une foret voisine de Tournai, assista à la scène, il entendit les deux saintes se plaindre, el la Sainte Vierge leur répondre.
C'est ainsi qu'on connut la pratique d'Ada, qui
récitait chaque jour soixante Ave. Cet ermite, dont on ignore le nom, raconta l'affaire. Le récit en parvint aux oreilles d'Herman,
qui le consigna dans sa chronique, avant 1137, année de sa mort; cl il resta manuscrit jusqu'au xvm*
siècle. Luc d'Achcry l'imprima dans son Spicitège
en 1723, elles Bollandislcs en 1737. 

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« Un jeune clerc de Chartres s'était rendu notoire
par ses habitudes dissolues
A sa mort on ne permit pas qu'il fut enterré religieusement. Mais Notre-Dame apparut a l'un des religieux ses frères et se plaignit du traitement infligé à celui qu'elle appelait son chancelier 

et qui avait toujours continué à lui vouer une spéciale dévotion en récitant beaucoup d'Ave Maria en son honneur. 

Lorsque ses frères ouvrirent son tombeau, afin de placer le corps en un terrain consacré, ils trouvèrent dans la bouche
du défunt une belle rose répandant un parfum pénétrant. 

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chevaliers du moyen-âge

« Une autre légende rapportée par le dominicain
Vincent de Beauvais parle d'un chevalier qui devint
moine cistercien.
Il ne savait faire autre chose que
de répéter ces deux mots : Ave Maria ; mais il les
répétait continuellement, et à sa mort une rose
germa auprès de sa tombe. Sur la rose étaient gravés les deux premiers mots de la Salutation angélique ».

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Le troisième fait est celui d'un homme qui, devenu moine,
regrettait de ne plus pouvoir offrir  la Sainte Vierge, selon son ancienne habitude, une couronne de fleurs, et qui apprit d'un vieillard à dire chaque jour à la place 50 Ave. 



Or, un jour qu'il traversait une forêt récitant ses Ave, des voleurs
l'observaient et virent comme des roses qui sortaient
de sa bouche l'une après l'autre, 
et une dame magnifique les recueillant en composait une couronne.

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Prier avec attention


 Il ne suffit pas, pour bien prier, d'exprimer nos demandes par la plus excellente de toutes les manières d'oraison qui est le Rosaire, mais il faut encore y apporter une grande attention,
car Dieu écoute plutôt la voix du coeur que celle de la bouche. Prier Dieu avec des distractions volontaires serait une grande irrévérence, qui rendrait nos Rosaires infructueux et nous remplirait de péchés.



On lit dans la vie du bienheureux Herman, 
de l'ordre des Prémontrés, que, lorsqu'il disait le Rosaire avec attention et dévotion, en méditant les mystères, la sainte Vierge lui apparaissait toute brillante de lumière, avec une beauté et majesté ravissantes. 

Madone de Raphael

Mais ensuite, sa dévotion s'étant refroidie et ne récitant plus son Rosaire qu'à la hâte, et sans attention, elle lui apparut le visage tout ridé, triste et désagréable. Herman, étonné d'un tel changement, la sainte Vierge lui dit: 
"Je parais telle devant tes yeux, que je suis à présent dans ton âme, car tu ne me traites plus que comme une personne vile et méprisable. Où est le temps que tu me saluais avec respect et attention, en méditant mes mystères et admirant mes grandeurs?"


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Un autre fait de récitation de l'Ave Maria au xiième siècle
nous est offert par





une certaine Eulalie, qui disait
150 Ave par jour, et à laquelle la Bienheureuse
Vierge apparut pour l'engager à n'en dire que 50,
mais avec plus de dévotion.
 Les récits qui parlent
de celle religieuse ne font connaître ni à quel
Ordre elle appartenait, ni en quel monastère elle
vivait, ni en quel temps . Le P. Thurston, jésuite
anglais, assure cependant que le récit est bien du
xii eme siècle, et qu'il l'a vu en plusieurs manuscrits
de ce temps.

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B. BENVENUTA BOJANI, Cette Dominicaine,
décédée en 1292, favorisée un jour d'une apparition de saint
Dominique, avait pris la résolution de l'imiter autant que possible, et à son exemple elle se donnait trois fois chaque jour la discipline.





Or, comme le saint Patriarche, elle eut grande dévotion à l'Âve. Dès l'âge de sept ans, elle en disait cent par jour. 
Plus âgée, elle reçut une faveur qui l'encouragea beaucoup. Comme elle priait dans une église, elle vit venir vers elle un enfant admirable de beauté, et aussitôt elle se sentit inclinée intérieurement a l'aimer. « Mon petit, lui dit-elle, 
as-tu ta mère? » L'enfant répondit avec une grâce  
charmante : « Oui, j'ai ma mère, et vous ? » — 
Hélas ! non, ma mère est morte, il y a quelque 
temps. » Poursuivant ses demandes, Benvenuta 


reprit : «Sais-tu l' Ave Maria? — Et vous, répliqua  

l'enfant. — Oui, je le sais, mais dis-le donc, mon 

enfant, si lu le sais. — Je le sais très bien, mais je 
veux que vous le disiez d'abord. » La servante de
Dieu se mit à réciter l' Ave Maria, mais à peine eut'elle récité ces mots : Et benedictus frnctus ventris ,

lui, qu'il s'écria : « C'est moi qui suis ce fruit 

béni. » Et en même temps il disparut. 

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Un jour, la Sainte-Vierge lui apparut. « Qui ètcs vous, Madame, lui dit-elle? » Marie répondit : « Je
suis celle Mère de Dieu, que tu as implorée tant de fois . » 


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 GUILLAUME DE PEYRAUD, O. P., f 1261, explique
qu'il faudrait être un ange pour saluer Marie, et
que pour devenir un ange, il faut ces trois vertus,
la pureté, la charité et l'humilité; 
la pureté pour
réprimer la concupiscence de la chair, la charité
pour réprimer la concupiscence des yeux,
 l'humilité pour abattre l'orgueil de la vie. Celui qui a
rejeté ces trois choses, ajoute-l-il, peut entrer secrètement dans le cellier au vin mystique pour
saluer Marie en disant: Ave Maria, etc.

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B . JACQUES DE VORAGINE,  O . P., f 1298, était
aussi un dévot de l' Ave.

 L'ange, disait-il, a salué
Marie dans sa chambre, Jean T'a saluée du sein de
sa mère, son Fils l'a saluée dans le ciel. Ce serait
donc une honte de ne pas la saluer, après de tels
exemples »  


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En état de grâce ou dans la résolution de sortir du pêché.


le pêché originel

Voyons donc la manière qu'il faut les réciter pour plaire à Dieu et devenir plus saints.

Premièrement il faut que la personne qui récite le saint Rosaire soit en état de grâce ou du moins dans la résolution de sortir de son péché, parce que toute la théologie nous enseigne que les bonnes oeuvres et les prières faites en péché mortel, sont des oeuvres mortes, qui ne peuvent être agréables à Dieu ni mériter la vie éternelle;

 c'est en ce sens qu'il est écrit: "Non est speciosa laus in ore peccatoris: La louange ne sied pas à la bouche du pécheur" (Si 15,9). La louange et le salut de l'ange et l'Oraison même de Jésus-Christ n'est pas agréable à Dieu lorsqu'elle sort de la bouche d'un pécheur impénitent: "Populus hic labiis me honorat, cor autem eorum longe est a me" (Mc 7,6) 

Ces personnes qui se mettent de mes confréries, (dit Jésus-Christ), qui récitent tous les jours le chapelet ou le Rosaire, sans aucune contrition de leurs péchés, m'honorent de leurs lèvres, mais leur coeur est bien éloigné de moi. 

 J'ai dit: "ou du moins dans la résolution de sortir du péché",  parce que s'il fallait absolument être en grâce de Dieu pour faire des prières qui lui fussent agréables, il s'ensuivrait que ceux qui sont en péché mortel ne devraient point du tout prier, 

quoiqu'ils en aient plus de besoin que les justes, ce qui est une erreur condamnée par l'Eglise, et, ainsi, il ne faudrait jamais conseiller à un pécheur de dire son chapelet ou son Rosaire parce qu'il lui serait inutile;  parce que, si avec la volonté de demeurer dans le péché, et sans aucune intention d'en sortir, 

on s'enrôlait dans une confrérie de la sainte Vierge, ou on récitait le chapelet, le Rosaire ou quelque autre prière, on se rendrait du nombre des faux dévots de la sainte Vierge, et dévots présomptueux et impénitents, qui, sous le manteau de la sainte Vierge, avec le scapulaire sur leur corps ou le Rosaire à la main, crient:

 Sainte Vierge, bonne Vierge, je vous salue, Marie, et cependant crucifient et déchirent cruellement Jésus-Christ par leurs péchés et tombent malheureusement, du milieu des plus saintes confréries de la sainte Vierge, dans le milieu des flammes de l'enfer.


Nous conseillons le saint Rosaire à tout le monde: aux justes pour persévérer et croître dans la grâce de Dieu, et aux pécheurs pour sortir de leurs péchés.

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Eviter les distractions


Avant de commencer notre prière, il augmente notre ennui, 
nos distractions et nos accablements; pendant que nous le prions, il nous accable de tous côtés, et il nous sifflera après que nous l'aurons dit avec beaucoup de peines et de distractions: 

"Tu n'a rien dit qui vaille; ton chapelet, ton Rosaire, ne vaut rien, tu ferais bien mieux de travailler et de faire tes affaires; tu perds ton temps à réciter tant de prières vocales sans attention; une demi-heure de méditation ou de bonne lecture vaudrait bien mieux. Demain, que tu seras moins endormi, tu prieras avec plus d'attention, remets le reste de ton Rosaire à demain". Ainsi le diable, par ses artifices, fait souvent quitter le Rosaire tout à fait ou en partie, ou fait prendre le change ou le fait différer



. Ne le croyez pas, cher confrère du Rosaire, et prenez courage, quoique pendant tout votre Rosaire votre imagination n'ait été remplie que d'imaginations et pensées extravagantes que vous avez tâché de chasser le mieux que vous avez pu, quand vous vous en êtes aperçu. Votre Rosaire est d'autant meilleur qu'il est difficile.

Toujours finir le Rosaire.
S'il faut que vous combattiez pendant tout votre Rosaire, contre les distractions qui vous viennent, combattez vaillamment les armes au poing, c'est-à-dire en continuant votre Rosaire, quoique sans aucun goût ni consolation sensible: c'est un terrible combat, mais salutaire à l'âme fidèle. 

Si vous mettez les armes bas, c'est-à-dire si vous quittez votre Rosaire, vous êtes vaincu, et pour lors, le diable, comme vainqueur de votre fermeté, vous laissera en paix et vous reprochera au jour du jugement votre pusillanimité et infidélité. "Qui fidelis est in minimo et in majori fidelis est : Celui qui est fidèle dans les petites choses le sera aussi dans les plus grandes" (Lc 16,10) Celui qui est fidèle à rejeter les plus petites distractions à la moindre partie de ses prières, sera aussi fidèle dans les plus grandes. 

Rien n'est si sûr, puisque le Saint-Esprit l'a dit. Courage donc, bon serviteur et servante fidèle à Jésus-Christ et à la sainte Vierge, qui avez pris la résolution de dire votre Rosaire tous les jours. Que la multitude des mouches (j'appelle ainsi les distractions qui vous font la guerre pendant que vous priez), ne soient pas capables de vous faire lâchement quitter la compagnie de Jésus et de Marie, dans laquelle vous êtes en disant votre Rosaire.

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Après avoir invoqué le Saint-Esprit, 
pour bien réciter votre Rosaire, mettez-vous un moment en la présence de Dieu et faites les offrandes des dizaines, comme vous verrez ci-après. Avant de commencer la dizaine, arrêtez-vous un moment, plus ou moins, selon votre loisir, pour considérer le mystère que vous célébrez par la dizaine et demandez toujours, par ce mystère et l'intercession de la sainte Vierge, une des vertus qui éclatent le plus dans ce mystère ou dont vous aurez le plus de besoin.

 Prenez surtout garde aux deux fautes ordinaires que font presque tous ceux qui disent le chapelet ou le Rosaire:

 La première, c'est de ne prendre aucune intention en disant leur chapelet,

en sorte que, si vous leur demandez pourquoi ils disent leur chapelet, ils ne sauraient vous répondre. C'est pourquoi ayez toujours en vue, en récitant votre Rosaire, quelque grâce à demander, quelque vertu à imiter, ou quelque péché à détruire.

 La seconde faute qu'on commet ordinairement en récitant le saint Rosaire,
c'est de n'avoir point d'autre intention, en le commençant, que de l'avoir bientôt fini.
Cela vient de ce qu'on regarde le Rosaire comme une chose onéreuse, qui pèse bien fort sur les épaules lorsqu'on ne l'a pas dit; surtout quand on s'en est fait un principe de conscience, ou quand on l'a reçu par pénitence et comme malgré soi.


C'est une pitié de voir comment la plupart disent leur chapelet ou leur Rosaire.
Ils le disent avec une précipitation étonnante et ils mangent même une partie des paroles.
On ne voudrait pas faire un compliment de cette manière ridicule au dernier des hommes, et on croit que Jésus et Marie en seront honorés!... Après cela, faut-il s'étonner si les plus saintes prières de la religion chrétienne restent quasi sans aucun fruit, et si, après mille et dix mille Rosaires récités, on n'en est pas plus saint?


Arrêtez, cher confrère du Rosaire, votre précipitation naturelle, en récitant votre Rosaire, et faites quelques pauses au milieu du Pater et de l'Ave, et une plus petite après les paroles du Pater et de l'Ave que j'ai marquées par une croix ci-après. Notre Père qui êtes aux cieux + votre nom soit sanctifié + votre règne arrive + votre volonté soit faite + en la terre comme au ciel +. Donnez-nous aujourd'hui + notre pain quotidien + et nous pardonnez nos offenses + comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés + et ne nous laissez point tomber dans la tentation + mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il +....


Je vous salue, Marie, pleine de grâce + le Seigneur est avec vous + vous êtes bénie entre toutes les femmes + et béni est le fruit de votre ventre, Jésus +. Sainte Marie, Mère de Dieu + priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant + et à l'heure de notre mort. Ainsi soit- il +.

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Le bienheureux Alain de la Roche et d'autres auteurs, entre autres Bellarmin, racontent qu'un bon prêtre conseilla à trois pénitentes qu'il avait, et qui étaient toutes trois soeurs, de réciter tous les jours dévotement le Rosaire, pendant un an, 

sans y manquer, pour former un bel habillement de gloire à la sainte Vierge, et que c'était un secret qu'il avait reçu du ciel. Toutes les trois le dirent pendant un an. Le jour de la Purification, sur le soir, lorsqu'elles étaient couchées, la sainte Vierge, accompagnée de sainte Catherine et de sainte Agnès, entra dans leur chambre, revêtue d'un habit tout brillant de lumière, sur lequel il y avait de tous côtés écrit en lettres d'or: Ave Mariea gratia plena. La Reine des cieux approcha du lit de l'aînée des soeurs et lui dit:

 "Je vous salue, ma fille, qui m'avez si souvent et si bien saluée. Je viens vous remercier des beaux habits que vous m'avez faits". Les deux saintes vierges qui l'accompagnaient la remercièrent aussi et toutes trois disparurent. Une heure après, la sainte Vierge, avec ses deux compagnes, vint encore dans la chambre, habillée d'un habit vert, mais sans or et sans lumière, approcha du lit de la seconde soeur, la remercia de cet habit qu'elle lui avait fait, en disant son Rosaire. Mais comme cette seconde soeur avait vu la sainte Vierge apparaître à sa soeur aînée avec beaucoup plus de brillant, elle lui en demanda la raison. 

"C'est, lui répondit Marie, qu'elle m'a fait de plus beaux habits, en disant mieux son Rosaire que toi". 
Environ une heure après, la sainte Vierge apparut une troisième fois à la plus jeune des soeurs, habillée d'un haillon sale et déchiré et lui dit:

 "O fille, vous m'avez ainsi habillée, je vous en remercie". La jeune fille, couverte de confusion, s'écria:
"Et quoi! ma maîtresse, je vous ai si mal habillée, je vous en demande pardon. Je vous demande du temps pour faire un plus bel habit, en récitant mieux mon Rosaire".

 La vision ayant disparu et la plus jeune soeur fort affligée ayant dit à leur confesseur tout ce qui s'était passé, il les anima à dire pendant un an leur Rosaire avec plus de perfection que jamais, ce qu'elles firent.

 Au bout de l'année, le jour même de la Purification, la sainte Vierge, accompagnée encore de sainte Catherine et de sainte Agnès qui portaient des couronnes, et habillée d'un habit merveilleux, leur apparut sur le soir et leur dit:

 "Soyez assurées, mes filles, du royaume des cieux, vous y entrerez demain avec grande allégresse".

A quoi toutes trois répondirent: "Notre coeur est préparé, notre chère Maîtresse, notre coeur est préparé". La vision disparut. Cette même nuit il leur prit mal, elles envoyèrent chercher leur confesseur, reçurent les derniers sacrements et après avoir remercié leur confesseur de la sainte pratique qu'il leur avait enseignée. 

Après complies, la sainte Vierge leur apparut encore, accompagnée d'un grand nombre de vierges, fit revêtir les trois soeurs de robes blanches, après quoi, elles marchèrent toutes trois pendant que les anges chantaient:
"Venez, épouses de Jésus-Christ, recevez les couronnes qui vous sont preparées dans l'éternité". 

Apprenez plusieurs vérités de cette histoire: 1 combien il est important d'avoir de bons directeurs qui inspirent de saintes pratiques de piété et particulièrement le saint Rosaire; 2 combien il est important de réciter le Rosaire avec attention et dévotion; 3 combien la sainte Vierge est bénigne et miséricordieuse envers ceux qui se repentent du passé et proposent de mieux faire;  combien elle est libérale à récompenser pendant la vie, à la mort et dans l'éternité, les petits services qu'on lui rend avec fidélité.

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A genoux,les mains jointes


J'ajoute qu'il faut réciter le saint Rosaire avec modestie,
c'est-à-dire, autant qu'on peut, à genoux, les mains jointes, le rosaire en mains. Si cependant on est malade, on peut le dire en son lit; si on est en voyage, on peut le dire en marchant; si pour quelques infirmités on ne peut être à genoux, on peut le dire debout ou assis.

 On peut même le réciter en travaillant,
lorsqu'on ne peut pas quitter son travail, pour satisfaire aux devoirs de sa profession, car le travail manuel n'est pas toujours contraire à la prière vocale. J'avoue que notre âme étant limitée dans son opération, quand elle est attentive au travail des mains, elle en est moins attentive aux opérations de l'esprit, telle qu'est la prière; mais cependant, dans la nécessité, cette prière a son prix devant la sainte Vierge, qui récompense plus la bonne volonté que l'action extérieure.


Genuflexion
 (Esaïe 45 : 23 ; Romains 14 : 11 ; Ephésiens 3 : 14) ;


Le Père Dominique, chartreux, fort dévot au Rosaire, vit un jour le ciel ouvert et toute la cour céleste rangée en un ordre admirable et entendit chanter le Rosaire, d'une mélodie ravissante, honorant à chaque dizaine un mystère de la vie, de la passion et de la gloire de Jésus-Christ et de la sainte Vierge.

Et il remarqua que quand ils prononçaient le sacré nom de Marie, ils faisaient tous une inclination de la tête,

 et à celui de Jésus, ils faisaient tous une génuflexion et rendaient grâces à Dieu des grands biens qu'il a faits au ciel et en la terre par le saint Rosaire.

Il vit aussi la sainte Vierge et les saints présenter à Dieu les Rosaires que les confrères récitent en terre, et prient pour ceux qui pratiquent cette dévotion; il vit encore d'innombrables couronnes, de très belles et odoriférantes fleurs, préparées pour ceux qui récitent dévotement le saint Rosaire, et qu'autant de fois qu'ils le récitent ils se font une couronne dont ils seront parés au ciel. 

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Saint Dominique lui-même
récitait cent et deux cents Ave el plus.... 

« Saint Dominique, raconte-t-il, le visage tourné
vers le crucifix, devant l'au tel ou bien dans le chapitre, le regardait fixement, fléchissant les genoux
à plusieurs reprises jusqu'à cent (bis. Quelquefois
même, depuis les Compiles jusqu'à minuit,
il ne faisait que se relever et s'agenouiller alternativement .
l'Ave, il est vrai, n'est pas ici mentionné. 

Mais
si l'on rapproche les deux témoignages historiques,
celui de Gérard de Frachet rapportant que les premiers Frères Prêcheurs faisaient cent et deux cents
génuflexions, avec Ave Maria, au dire de Galvano
de la Flamma, et celui de Thierry d'Apolda nous
montrant saint Dominique occupé lui aussi à faire
cent génuflexions, nous sera-t-il difficile de conclure que le Patriarche connaissait et observait lui même cette pratique des cent el deux cents génuflexions avec Ave ?


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Voici ce qui est arrivé au couvent des Dominicaines de Rouen, vers 1270. Une jeune religieuse, nommée Perrette, nièce de Geoffrov de Beaulieu, Dominicain, confesseur de saint
Louis, fit un vœu à saint Dominique, et fut subitement guérie d'un mal dont elle souffrait dans tout le bras. Aussitôt les sœurs sonnent la cloche et se réunissent au chœur pour rendre grâces à Dieu et chanter le Te Deum. Or, pendant qu'elles chantaient, Perrette récitait la Salutation angélique en fléchissant le genou, et en même temps elle sentait certains fourmillements dans le bras. Mais quand les sœurs eurent fini le Te Deum, et que Perrette eut dit cent fois l'Ave Maria, le bras de celle-ci fut
entièrement délivré de tout mal.

On remarquera que la jeune religieuse récite cent Ave avec génuflexion, comme faisaient les premiers Pères de l'Ordre, 

et elle récite ses Ave en présence de toutes les sœurs, faisant évidemment quelque chose qui n'étonnait personne. Ce qui permet de croire que celle manière de saluer Marie était une
habitude générale dans la communauté.

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Il s'agit ici non pas seulement d'une personne, mais de toute une communauté Dominicaine, 
où l'on récitait habituellement, soit

cinquante Ave, soil trois fois cinquante Ave. 

Nous voulons parler des religieuses de Toesz, près de 
Winlcrlhur, en Suisse. Là vivait sœur Elisabeth 

Slagel, qui écrivit sur le B. Henri Suso, son directeur, el qui composa aussi sur les religieuses de son couvent une chronique intéressante, dont une copie manuscrite est encore conservée à l'abbaye de Sainl-Gall. C'est en s'appuyant sur ce manuscrit que 

Mgr  Grcith, évèque de Sainl-Gall, raconte que 

ces Dominicaines « récitaient un nombre déterminé
d'Ave Maria, souvent cinquante, souvent trois fois
autant, ce qu'elles nommaient un Psautier, et elles
disaient ces Ave en se servant d'un cordon qu'elles
tenaient à la main, el elles méditaient en même
temps les mystères de la Vie, de la Passion et de la glorification de Notre-Seigneur »

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Deux religieuses vivaient au 
xivème  siècle au couvent des Dominicaines d'Engelthaï, près de Nuremberg ; l'une, Adélaïde Langmaim, embrassa l'état religieux vers 1325, et mourut le 22 novembre 1375, en odeur de sainteté ; l'autre, la B. Christine Ebnerin, morte en 1356. On possède 



de l'une el de l'autre des révélations écrites

par elles-mêmes. Et dans chacun de ces deux récits 




se trouve la mention remarquable de la cinquantaine d'Ave indiquée comme mesure de temps. 
Il fallait donc que dans ce couvent la récitation de la
cinquantaine fut fréquente,
usuelle et générale,pour qu'on put être compris en disant, par exemple, que quelqu'un resta silencieux le temps d'une
cinquantaine d'Ave , ou qu'une autre personne
ne dormit pas le temps qu'il faudrait pour dire
cinquante Ave .

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Saint Louis, roi de France, récitait tous les jours la cinquantaine. 


« Le saint roi, raconte un chroniqueur, s'agenoilloit chascun 
jour au soir cinquante foiz, et à chascune foiz se lcvoil tout droit et donc se regenoilloit, et a chascune foiz que il s'agenoilloit,il disoit moult a loisir un Ave Maria. »


Saint Louis est ici donne en exemple
parmi les  faits semblables de la famille dominicaine, au même titre que les Béguines de Gand, parce que, comme ces dernières, il fut longtemps sous la direction des Frères Prêcheurs, et le fait ici rapporté peut être considéré comme dû à leur influence Plusieurs Dominicains furent en effet ses confesseurs, en particulier Geoffroy de Beaulicu.

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 Une tertiaire dominicaine, 
la B. Marguerite d'Ypres, morte en 1237, récitait 




chaque jour 400 Pater et 400 Ave.

 et ces Ave, c'est-à-dire lorsqu'elle récitait la cinquantaine du Psautier, elle les accompagnait de génuflexions.

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Marguerite de Savoie, tertiaire dominicaine, morte en 1464, récitait le Rosaire dans toutes ses peines. 
On conserve encore les 150 réflexions composées par elle sur la vie et la Passion de Notre-Seigneur, réflexions dont elle

accompagnait la récitation des Ave comme il est

raconté dans sa vie.
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Gérard de Frachet, qui écrivait au milieu du  xiii eme  siècle, raconte que dans les temps primitifs de l'Ordre ou, comme porte une autre version, dans les temps des deux Pères Dominique et Jourdain, les Frères Prêcheurs, après les Matines, faisaient 100 el 200 génuflexions.Et Galvano de la Flamma, qui écrivait vers la finde ce siècle, raconte le même fait en précisant que
les Frères accompagnaient ces génuflexions de 100
et 200 Ave Maria.

Or, au XIII ème  siècle, comme le prouvent quantité 

de fails, tels que celui du B. Jourdain de Saxe,
celui du B. Roniée de Lévia, celui de la B. Marguerite de Hongrie, et celui de saint Louis, roi de
France, etc.,
la génuflexion était l'accompagnement habituel de la Salutation angélique, et elle
esl d'ailleurs tout à fait dans le sens de ces premiers mots : Je vous salue, Marie, Ave, Maria.
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En grand nombre



Au monastère des Dominicaines de Bude, en Hongrie, la. Marguerite de Hongrie, fille de Béla IV, reçue dans l'Ordre parle  B. Humbert de Romans, disait pour les veilles des 

fêtes de la Très Sainte Vierge 1,000 Ave Maria avec 


autant de prostrations.

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La B. Benvenuta Bqjani, dominicaine morte en 1292, zélée imitatrice de saint 
Dominique, au point que, pour lui ressembler, elle 


prenait chaque jour trois fois la discipline, récitait

quotidiennement 1,000 Ave, et le samedi elle en 
disait 2,000. Pour la fête de l'Annonciation, qui 

était très spécialement sa fête, elle offrait à Marie 


3,000 Ave, et faisait 500 Venia .(hôcher la tête-à vérifier)

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Au couvent des Dominicaines de Gitta d'Auslria,dans le Frioul, à la fin du xiii e  siècle, une Sœur nommée Mattliiusa, étant très malade, recourut à la B. Benvenuta, et promit,
si elle était guérie, de réciter 1,000 Ave Maria et de
faire autant de fois la venia (hôcher la tête !?). Elle fut effectivement guérie .

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La 11. Elisabeth de Hongrie, dominicaine, morte au couvent de Toesz en 1338, avait coutume de distribuer sur le temps
de l'Avent 7,000 Ave, qu'elle récitait en l'honneur
de Marie; et chaque année, dans la nuit de Noël,
elle lui offrait 1,000 fois la Salutation angélique (2).
Elle disait aussi chaque année 33,000 Ave en l'honneur des années que Noire-Seigneur passa sur la terre.

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La B, Anna de Wineck,
dominicaine d'Unlerlinden, disait ou 3,000 ou
2,000 Ave chaque jour . C'était même une pratique générale dans ce couvent de saluer ainsi la Très Sainte Vierge.

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En 1335, un pèlerinage , partie de Souabe pour se rendre à Aix-la-Chapelle.
Adélaïde Langmann, dominicaine, qui s'y intéressait vivement, demanda à Notre-Seigneur quelles prières devaient être récitées au cours de ce voyage. Il répondit qu'il fallait d'abord ne pas négliger les prières habituelles ; en outre,

il ordonna la récitation journalière de 1,000 Ave Maria, l'abstinence de viande, une sincère confession et la communion 

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La B. Christine Ebner, née en 1277, se fit dominicaine au couvent d'Engelthal.
En 1292, alors qu'elle n'était encore que novice et âgée de quinze ans, mourut une vieille sœur nommée Mechtilde. La jeune Christine, non seulement assista avec piété à toutes les cérémonies des funérailles, mais encore se mit à dire tous les jours 1,000 Ave Maria pour la défunte. Au bout
de. trente jours, quand le dernier service fut terminé, Mechtilde lui apparut avec son habit religieux et la remercia de tout le bien qu'elle lui avait fait (2). Ces 1,000 Ave devinrent pour la B. Christine une habitude.
«Chaque nuit, disait-elle, je récitais 1,000 Ave Maria et d'autres prières.

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Un jour, sœur Adélaïde Langmann entendit Notre-Seigneur lui assigner des prières à réciter :
Tu honoreras ma sagesse divine par 1,000 Pater, ma divine bonté par 1,000 Veni sancte spiritus, mon corps par 30 Beati immaculati, ma Mère par 1,000 Ave Maria, les Anges par 10 Te
Deum tous les Saints par 1,000 Gloria Patri, et
pour les âmes fidèles tu diras 1,000 Requiem
œternam.
El la sœur accomplit exactement tout ce que
Noire-Seigneur lui avait prescrit .

nb: Introït (Introitus) :
Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem. Exaudi orationem meam; ad te omnis caro veniet. Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

"Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine. Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem. Exauce ma prière, toute chair ira à toi. Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".



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Le B. Placide, cistercien, vivait d'abord en ermite au milieu des bois. Un jour le Seigneur lui apparut, un papier à la main et l'invitant à lire.
Et il lut entre autres bonnes œuvres à faire qu'il
devait réciter quotidiennement mille Pater et Ave
avec génuflexions.Il mourut en 1248, après avoir fondé,un monastère rous la règle cistercienne


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Le dire en 1 fois ou partagé en 3 fois.?


Je vous conseille de partager votre Rosaire en trois chapelets ou trois différents temps de la journée; il vaut mieux le partager ainsi que de le dire tout à la fois. Si vous ne pouvez pas trouver assez de temps pour en dire le tiers de suite, dites-en une dizaine ici et une dizaine là; vous pourrez faire en sorte, malgré toutes vos occupations et affaires, que vous ayez dit votre Rosaire tout entier avant de vous mettre au lit. 

Imitez en cela la fidélité de saint François de Sales. Etant un soir fort fatigué des visites qu'il avait faites pendant la journée, et étant près de minuit, il se ressouvint qu'il lui restait quelques dizaines de son Rosaire à dire, il se mit à genoux et les récita avant de se coucher, malgré tout ce que son aumônier, qui le voyait fatigué, lui pût dire pour l'engager à remettre à dire au lendemain ce qui lui restait de prières. 

Imitez encore la fidélité, modestie et dévotion de ce saint religieux, dont parlent les chroniques de saint François, qui avait coutume, avant le dîner, de réciter un chapelet avec beaucoup d'attention et de modestie..



Au XIII ème siecle , Un poëme anglais raconte qu'un jeune homme avait coutume cle réciter chaque jour cent
Ave en l'honneur de Marie, mais la Sainte Vierge lui apparut avec un vêtement étriqué, et manquant  
de ses pleines proportions, et elle lui dit de réciter,non deux fois 50 Ave, mais trois fois, que tel était
son psautier complet. De plus, elle lui demandait d'offrir une première cinquantaine le matin en
l'honneur de l'Annonciation et de l'Incarnation ;la seconde à midi, en l'honneur de la Nativité ; la
troisième le soir, en l'honneur de son Assomption el de sa gloire dans le Ciel.

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Visualiser le Rosaire


SOEUR EMMANUELLE NOUS EXPLIQUE COMMENT ELLE PRIE LE ROSAIRE (10/10/12)
Voici un extrait du livre de soeur Emmanuelle "J'ai 100 ans et je voudrais vous dire..." (chez Plon) :
Je dis doucement "Je vous salue Marie" et, en même temps mon esprit, mon imagination si vous préférez, voit l'épisode sur lequel nous sommes invités à méditer. Par exemple, l'Annonciation faite à Marie par l'ange Gabriel. Aussitôt, je vois le tableau de Fra Angelico - moi, je l'aime beaucoup, Fra Angelico, et je ne suis pas la seule bien sûr -, donc, je vois cette image, le visage de la Vierge qui est un peu baissé, celui de l'ange aussi, qui se penche sur elle... C'est tellement beau. Je vis cette scène, je participe autant que je le peux à cette extraordinaire communication entre l'ange et la Vierge, entre le monde de Dieu et notre monde à nous.

Si je dois méditer sur la Visitation, c'est à peu près la même chose. Je vois la Vierge qui trotte, trotte, trotte pour se rendre chez sa cousine Elisabeth. 
Elle trotte comme une jeune femme, toute jeune encore, parce qu'elle est remplie de joie. La joie de ce qu'elle veut annoncer l'exalte, comme le dit le Magnificat. Seuls les enfants, peut-être, peuvent approcher une telle joie, parfois. Et elle trotte également parce que sa cousine, qui attend aussi un bébé, est déjà âgée. Elle s'inquiète sans doute pour elle. Mais elles ont surtout cette joie, ces joies à partager. C'est tellement beau que je me répète souvent ces scènes. Je les vis. Voilà.

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Comment lire les mysteres lumineux ?




Le 27 janvier 1984 (soit plusieurs mois plus tôt), la Vierge de Medjugorje a donné le message suivant à la voyante du cœur Jelena (là encore, j'ai écrit le passage important en italique) :
"Priez et jeûnez. Je désire que vous approfondissiez continuellement votre vie dans la prière. Faites tous les matins la prière de consécration au Cœur de Marie. Faites-la en famille.



Récitez chaque matin "l'Angelus", cinq "Pater", "Ave" et "Gloire au Père" en l'honneur de la Sainte Passion et un sixième pour notre Saint Père, le Pape. Ensuite dites le "Credo" et la prière au Saint Esprit. 
Et, si c'est possible, il serait bon de prier un chapelet".
 
Nous le voyons : la Vierge nous demande de prier le Rosaire tous les soirs (voir le premier message), et, dans un second temps, elle nous demande également de prier un chapelet le matin (voir le deuxième message).

A partir de là, je me suis souvent posé cette question : quels sont les mystères que la Vierge souhaite que nous méditions le matin, puisque l'on récite déjà tous les mystères du Rosaire le soir ?
   
Certains penseront sûrement que mes raisonnements sont un peu "tirés par les cheveux", mais, en réfléchissant à cela,il m'a  semblé que le chapelet du matin était peut-être une idée de la Vierge pour nous inciter à méditer les Mystères Lumineux du Rosaire.
Bien évidemment, cette interprétation est tout à fait personnelle. Je ne vous garantis pas que c'est la vérité. Simplement, c'est là un sentiment que j'ai eu envie de partager avec vous, comme une sorte de petite "intuition

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La confrèrie :

il ne suffit pas d'être enrôlé dans la confrérie du Rosaire ordinaire, ou de prendre seulement la résolution de réciter son Rosaire tous les jours. 

Il faut de plus donner son nom à ceux qui ont le pouvoir d'enrôler. Il est bon de se confesser et communier à cette intention; 
la raison de ceci est que le Rosaire ordinaire ne renferme pas le quotidien, mais le Rosaire quotidien renferme le Rosaire ordinaire. 

La seconde chose à remarquer est qu'il n'y a, absolument parlant, aucun péché, même véniel, à manquer de réciter le Rosaire de tous les jours, ni de toutes les semaines, ni de tous les ans. 

La troisième, c'est que lorsque la maladie ou une obéissance légitime, ou la nécessité, ou l'oubli involontaire, sont cause que vous ne pouvez pas réciter votre Rosaire,
 vous ne laissez pas d'en avoir le mérite et vous ne perdez pas la participation aux Rosaires des autres confrères; ainsi il n'est pas absolument nécessaire que le jour suivant vous récitiez deux Rosaires, pour suplléer à un que vous avez manqué sans votre faute, comme je suppose. Si cependant la maladie ne vous permet de réciter qu'une partie de votre Rosaire, vous  devez la réciter.


. Secondement, il faut réciter le Rosaire avec foi, selon les paroles de Jésus-Christ



Troisièmement, il faut prier avec humilité, comme le publicain; il était à deux genoux à terre, et non un genou en l'air ou sur un banc comme les orgueilleux mondains;

il était au bas de l'église et non dans le sanctuaire comme le pharisien; il avait les yeux baissés vers la terre, n'osant regarder le ciel, et non la tête levée regardant çà et là comme le pharisien; il frappait sa poitrine, se confessant pécheur et demandant pardon:


la persévérance dans la prière. Il n'y aura que celui qui persévérera à demander, à chercher et à frapper, qui recevra, qui trouvera et qui entrera. Il ne suffit pas de demander quelques grâces à Dieu pendant un mois, un an, dix ans, vingt ans; il ne faut point s'ennuyer, et non deficere, (s'ennuyer)

il faut la demander jusqu'à la mort et être résolu ou à obtenir ce qu'on lui demande pour son salut ou à mourir, et mêne il faut joindre la mort avec la persévérance dans la prière et la confiance en Dieu 

sur le même sujet :

Il n'y a à proprement parler qu'une sorte de confrérie du Rosaire composé de 150 Ave Maria; mais par rapport à la ferveur des différentes personnes qui le pratiquent, il y en a de trois sortes, savoir: le Rosaire commun ou ordinaire, le Rosaire perpétuel et le Rosaire quotidien.

 La confrérie du Rosaire ordinaire n'exige qu'on le récite qu'une fois par semaine. Celle du Rosaire perpétuel qu'une fois par an, mais celle du Rosaire quotidien demande qu'on le dise tous les jours tout entier, c'est-à-dire 150 Ave Maria.

 Aucun de ces Rosaires n'engage à péché, pas même véniel, si on vient à y manquer, parce que cet engagement est volontaire et de surérogation; mais il ne faut pas s'enrôler dans la confrérie si on n'a pas la volonté déterminée à le réciter selon que la confrérie le demande autant qu'on le pourra sans manquer aux obligations de l'état.

 Ainsi lorsque la récitation du saint Rosaire se trouve en concurrence avec une action à laquelle l'état engage, on doit préférer cette action au Rosaire, quelque saint qu'il soit. 

Lorsque dans la maladie on ne peut le dire ni tout entier ni en partie, sans augmenter son mal, on n'y est pas obligé. Lorsque par une obéissance légitime, ou par un oubli involontaire, ou par une nécessité pressante, on n'a pas pu le dire il n'y a aucun péché, même véniel; on ne laisse pas de participer aux grâces et aux mérites des autres frères et soeurs du saint Rosaire qui le disent dans le monde.

 Chrétien, si vous manquez même de le dire par pure négligence, sans aucun mépris formel, vous ne péchez pas aussi, absolument parlant, mais vous perdez la participation des prières et des bonnes oeuvres et mérites de la confrérie, et par votre infidélité en choses petites et de surérogation, vous tomberez insensiblement dans l'infidélité aux choses grandes et d'obligation essentielle; car: "Qui spernit modica paulatim decidet".


"Celui qui méprise les petites choses tombera à peu."

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Sainte Thérèse nous donne un exemple bien facile à suivre dans son attention quotidienne à réciter le chapelet.
Que ses difficultés nous rassurent !... et que sa fidélité nous affermisse :

Par le Rosaire on peut tout obtenir... c'est une longue chaine qui relie le Ciel à la terre, une de ses extrémités est entre nos mains et l'autre dans celles de la sainte Vierge. Tant que le Rosaire sera récité, Dieu ne pourra abandonner le monde car cette prière est toute puissante sur son coeur... Il n'y a pas de prière qui soit plus agréable à Dieu que le Rosaire. Thérèse a 14 ans quand elle écrit cela.

J'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de Se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en Son nom, je sens alors que la ferveur des soeurs supplée la mienne, mais toute seule, j'ai honte de l'avouer, la récitation me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence..

Je sens que je le dis mal, j'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du Rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit...

longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait car j'aime tant la sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma volonté et qu'elle s'en contente. 

Quelquefois, lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse qu'il m'est impossible d'en tirer une pensée pour m'unir au bon Dieu, je récite très lentement un Notre Père puis la salutation angélique ; alors ces prières me ravissent, elles nourissent mon âme bien plus que si je les avais récitées précipitamment une centaine de fois.
Histoire d'une âme, Ms C.25 v°.

Mais la sainte ajoute ceci :

Quand je pense que j'ai eu tant de mal toute ma vie à dire mon chapelet ! Confidence à Marie Agnès. Carnet jaune, 20 août 1897.

Quand on a prié la Sainte Vierge et qu'elle ne nous exauce pas, c'est signe qu'elle ne veut pas. Alors, il faut la laisser faire à son idée et ne pas se tourmenter.Carnet jaune, 23 août 1897.

Trois leçons :

Thérèse savait son chapelet quotidien merveilleusement efficace ; agréable à Dieu et enrichissant pour l'âme, à condition de le bien dire...
La plus grande sainte des temps modernes avait du mal à bien dire son chapelet !
mais elle ne le manquait jamais, car il ne s'agit pas de sentir mais de vouloir aimer.
Elle le disait bien et désirait la grâce de le dire en commun.





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Avant,
Les mystères joyeux se disent le lundi et le jeudi,
les douloureux le mardi et le vendredi, les glorieux le mercredi, le samedi et le dimanche.



Depuis l'introduction des mystères lumineux :
Les lumineux sont dits le jeudi.
Les mystères joyeux se disent le lundi et le samedi, les douloureux le mardi et le vendredi, les glorieux le mercredi, le et le dimanche.



On se contente souvent de nos jours d'une seule série de cinq mystères, ce qui représente un tour de chapelet, et de l'ordre de vingt minutes de prière.

 Le rosaire comprenait traditionnellement trois séries de mystères, soit trois tours de chapelets et une heure de prière ; mais il a été étendu à quatre séries de mystères par le pape Jean-Paul II, 
qui y a ajouté les mystères lumineux (et donc vingt minutes de prières supplémentaires).

À la fin du rosaire, on conclut par une prière mariale qui peut par exemple être le Salve Regina.


   La méditation est importante dans le Rosaire, il ne faut pas se contenter d’énoncer le mystère par son nom. « Sans la contemplation, le rosaire est un corps sans âme. » (Paul VI).

 Les mystères courants ne sont pas les seuls, chacun peut méditer d’autres mystères. Chaque page, chaque chapitre et même chaque verset de l’Evangile peuvent être médités : il a existé jusqu’à 200 mystères au Moyen Age. Ainsi la mise au tombeau, la guérison de Lazare, les Béatitudes…peuvent être des moments de la vie du Christ sur lesquels on peut réfléchir par la prière. Pie XII disait que le rosaire est "un abrégé de tout l’évangile".

   Par les chapelets de dévotion spéciale, on peut trouver d’autres répartitions (voir les autres chapelets sur le site comme chapelet de l’Enfant Jésus, chapelet des 7 douleurs de Marie…) et d’autres moyens de pénétrer plus profondément dans le mystère qu’est l’Evangile.

 L’essentiel est qu’avec la prière de ces chapelets et la méditation on puisse « avancer au large pour redire et même pour crier au monde que le Christ est Seigneur et Sauveur, qu’il est ‘le chemin, la vérité et la vie’ (Jn14.16) » (Jean-Paul 2).




(à suivre...)


etude sur les origines du rosaire

http://www.liberius.net/livres/Etude_sur_les_origines_du_Rosaire_000000281.pd

http://lechapelet.free.fr/guppy/articles.php?lng=fr&pg=8


Perso : En méditant sur cette phrase,un peu simple : le Rosaire est là pour raconter la Passion et non déchainer les passions.Je me suis dit :
Plus je prie le Rosaire, plus je m'aperçois que je dois unir mes pensées à sa vie et à sa Passion
           Répéter mécaniquement les mystères n'a pas de sens .Les Psaumes de David louaient Dieu et annonçait le sauveur .Le Rosaire nous unit à sa Passion,son martyr.Il ne faut ni  le déclamer trop vite,comme on le voit dans certaines histoires ci-dessus.ni le faire pendant d'autres occupations.

Je varie mes louanges.Dans l'Annonciation, je remercie la Vierge Marie,pour son esprit d'abnégation et d'humilité.Dans le mystère du Portement de Crois, à travers mes Avé, je remercie Jésus,pour son courage.Dans le mystère du recouvrement au Temple,je remercie Marie et Joseph ,pour leur patience et leur amour ,pour notre sauveur.
     nos Avé Maria sont des demandes de pardon ,pour tous les blasphèmes et outrages que le Jésus-Christ a subi tous les jours de plus de 2000 ans.Pour l'aider à endurer son martyr,je dois l'aider par le Rosaire.



Annexes
Articles supplémentaires

POURQUOI LE DEMON DETESTE-T-IL LE CHAPELET ?

Des personnes souffrant de maux diaboliques m’avouent souvent que pendant la récitation du Rosaire, leur chapelet se brise dans leurs mains, sans aucune raison apparente et ce, qu’il soit en plastique, en bois ou n’importe quelle autre matière. Voici l’explication de la haine du démon contre le chapelet.

En l’an 1800, pendant un célèbre exorcisme célébré par des prêtres dominicains, le démon affirma à propos de la Sainte Vierge : « Dieu Lui a donné le pouvoir de nous écraser et Elle l’exerce par la récitation de la prière du Rosaire qu’elle a rendu puissante.

 C’est pour cela que le Rosaire est la prière la plus puissante. C’est notre fléau, notre ruine, notre défaite. Le Rosaire nous vainc toujours, il est une source de grâces incroyables pour ceux qui le récitent en entier [l’ensemble des 20 mystères].

 C’est pour cela que nous l’entravons et le combattons de toutes nos forces, partout, mais spécialement dans les communautés, dont la force briserait notre résistance. Il n’y a aucun mal qui puisse résister au Rosaire récité en entier et en groupe [famille ou communauté ou autre]».


Un jour, un possédé arracha et brisa le chapelet de l’ancien exorciste de la Scala Santa à Rome, le père Candido Amantini, qui demanda aussitôt au démon: « Pourquoi as-tu autant peur du chapelet ? ». Le démon répondit : « Parce qu’il me vainc ! ». « Le Rosaire est-il donc puissant ? », lui demanda l’exorciste.

 « Il est puissant dans la mesure où on le récite bien », rétorqua le démon. « Comment peut-on le réciter bien ? ». « Il faut savoir contempler [le mystère]». Et le démon ajouta : « Chaque grain est une lumière et il faut le réciter tellement bien pour ne pas perdre une seule goutte de cette lumière »

http://patriziacattaneo.com/le_demon_deteste_le_chapelet.html


les revelations des saints /abbé louvet 

châpelet pour les âmes du Purgatoire.


On raconte un trait à peu près semblable au Père Monaci, religieux de l’ordre des clercs Mineurs, très affectionné lui aussi à la délivrance des âmes du Purgatoire.


Une nuit, il traversait seul une plaine déserte, 
et selon sa pieuse habitude , il utilisait le temps de sa marche pour réciter le chapelet pour les défunts; or, il y avait sur la route deux de ces bandits italiens, gens de sac et de corde, habitués depuis longtemps à faire peu de cas de la vie de leurs semblables.
 En voyant venir de loin le bon Père, seul et désarmé, ils se mettent en embuscade, bien décidés à le dépouiller, et même à le tuer s’il tente de leur résister;

 mais voilà qu’ils entendent tout à coup le son d’une trompette guerrière,
Tout étonnés, ils regardent. Devant le Père, marchait un soldat qui jouait de la trompette, et de chaque côté, marchaient une troupe de soldats armés de pied en cape, lui faisaient escorte. Aussitôt, les brigands s’échappent au plus vite, s’imaginant avoir affaire à quelque officier envoyé à leur poursuite.

Cependant, le bon religieux ainsi escorté continuait sa route en récitant dévotement son chapelet, comme un homme qui ne se doute de rien. Arrivé à l’hôtellerie, il s’arrête et demande à souper. Pendant ce temps, nos deux bandits s’étaient rapprochés des maisons; ils s’informent où sont passées les troupes qu’ils ont rencontrées sur la route.

" Quelles troupes ? Nous n’avons vu personne! Le seul étranger qui vient d‘arriver est un pauvre religieux, qui certes n‘a rien de belliqueux dans son air. " Intrigués au plus haut point, nos hommes entrent dans l’hôtellerie, ils s’approchent du Père, lient conversation avec lui, et finissent par lui demander ce qu’est devenue son escorte.

" Mon escorte, répond le Père; je ne sais pas de quoi vous voulez parler, je suis venu seul. "

" Eh bien mon Père, vous pouvez rendre grâce à Dieu, car il a fait un miracle en votre faveur. Vous aviez autour de vous une forte escorte, et elle vous a sauvé de nos mains, car nous vous l’avouons avec quelque honte, nous nous étions apostés sur la route dans l’intention de vous dépouiller, et même de vous tuer en cas de résistance. Nous n’en sommes pas en effet à reculer devant un meurtre. "

Le bon Père, un peu effrayé, leur raconta alors qu’à ce moment même il récitait son chapelet pour les âmes du purgatoire, 
et que probablement ce sont elles que Dieu a envoyées à son secours. Les deux brigands furent si touchés de ce miracle, qu’avec cette facilité de foi qui est le caractère propre des italiens, ils demandèrent aussitôt à

Se confesser et devinrent à leur tour de zélés propagateurs de la dévotion aux âmes du purgatoire.

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condamnée à 700 de purgatoire



Une jeune fille du royaume d’Aragon, qui vivait du temps de saint Dominique, l’ayant entendu prêcher la dévotion au Saint Rosaire, entra dans la confrérie; 

mais livrée, Hélas ! à toutes les vanités du siècle, elle ne tarda pas à oublier ses saints engagements. Deux jeunes gens, qui se la disputaient, s’étant battus en duel à son occasion, un d’eux fut tué, et les parents du mort pour se venger, surprenant la misérable fille dans la campagne, la tuèrent et précipitèrent son cadavre sans un puits.

Saint Dominique qui prêchait dans une autre ville, ayant appris, par révélation de la divine Mère, cette tragique aventure, accourut dès qu’il le put, et s’étant rendu au bord du puits où gisait le cadavre appela à haute voix : 

Alexandra, Alexandra; c’était le nom de l’infortunée; aussitôt à la voix du saint, la tête qui avait été séparée du tronc, se rapprocha, et la malheureuse sortit du puits, vivante, mais couverte de sang; elle se confessa avec les

larmes, et vécut encore deux jours,
pour réciter un grand nombre de rosaires que le saint lui avait donnés comme pénitence.

Saint Dominique lui ayant demandé ce qui lui était arrivé après sa mort, elle déclara trois choses bien remarquables. La première qu’elle eût été infailliblement damnée, n’ayant pas eu le temps de se confesser à la mort sans les mérites du Saint Rosaire, par lesquels elle obtint la grâce de la contrition parfaite; la seconde, qu’au moment où elle rendait l’âme,

 une troupe de démons hideux étaient venus la saisir, et qu’ils l’auraient emportée en enfer, si la très sainte Vierge ne l’avait arrachée de leurs mains; la troisième, qui revient à notre sujet, concerne la durée du Purgatoire, auquel elle avait été condamnée.

 Pour le meurtre dont elle était cause, elle devrait faire deux cents ans de Purgatoire, et pour ses autres péchés, cinq cents ans; total, sept cents ans. On croit que saint Dominique obtint par ses prières une abréviation de peine.